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dimanche 1 novembre 2009

De la trahison et autres broutilles.

Sainté-Lyon est un derby attendu. Depuis quelques années, la suprématie stéphanoise s'est étiauliée et a laissé la place aux Gônes. Lyon la bourgeoise face aux ouvriers des mines stéphanoises ou la dernière lutte des classes.
Bref, vous l'aurez compris, dans ce style de baston, il faut choisir son camp et, si ce n'est pas trop demandé, ne pas en changer.

Pourtant, la trahison est devenue monnaie courante dans le milieu du ballon rond depuis l'entrée du football dans le professionnalisme dans la fin des eighties (époque Bez/Tapie/Berlusconi pour faire vite). Pis, la trahison est devenue un business florissant, à tel point que cette schizophrénie est suivie de près par Alzheimer. En effet, qui se souvient que Coupet a porté les couleurs vertes de Sainté avant de rejoindre Lyon? Ou que Alonzo a joué pour l'OM puis pour le PSG?

Mais trève d'analepse (flash back si vous préférez). Samedi soir, Bafé Gomis, coupable de haute trahison selon les supporters stéphanois, entre sur la pelouse du Chaudron en lieu et place de Lisandro. Bronca impressionnante qui ne fut pas sans rappeler celle reçue par l'"esclave" Piquionne en 2007. Evidemment, Gomis plante son pion de raccroc et célèbre son but comme un aliéné en pleine crise de démence. La classe à l'état brut...

Evidemment, la manière dont le sosie de Woopie Goldberg a célébré son but est ignoble et pitoyable. Transparent avec les Verts l'an passé, on dirait que l'ami Bafé a trouvé un nouveau souffle avec son augmentation salariale. A tel point que coach Ray l'a convoqué avec les Bleus face aux Féroés et à l'Autriche. Cela dit, il n'est qu'un protagoniste parmi d'autres de ce système décomplexé.
Depuis une dizaine d'années, l'OM et le PSG font dans les transferts bilatéraux: Leroy, Luccin, Dalmat, Cana, Mbami, Fiorèse, Déhu, E.Cissé, Heinze. Le problème dans tout cela, c'est que l'identité des clubs est dévoyée par des mercenaires sans scrupules. E. Cissé, alors au PSG, avait dit: "à un moment il faut choisir et moi, c'est le PSG". On voit aujourd'hui son sens aigu de l'appartenance à un club... Sans parler de Gabi Heinze qui ne jurait que par Paname avant de rejoindre la Canebière.

Certains joueurs qui ont appartenu au rival honni ont au moins l'élégance de ne pas célébrer leur but devant leur ancien public, question de respect. Car, si "business is business" reste l'adage, cela n'empêche pas d'avoir une conscience et un cerveau suffisamment développés. Apparemment, cette qualité se perd. N'est-ce pas Monsieur Gomis?

Floréal della Nuéjouls.

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