Pages

jeudi 31 mars 2011

L'AC Arles, arbitre de la fin de saison?

Pour le maintien, ça semble plus que cramé. Néanmoins, l'AC Arles n'a pas baissé pavillon et peut même prétendre à un rôle d'arbitre pour les échéances à venir lors des 10 journées qui se présentent à partir de samedi.

Dès samedi, les Lions ont la possibilité d'enfoncer un peu plus les Monégasques au classement, les joueurs du Rocher ayant déjà 3 points de retard sur Auxerre, actuel 17ème et premier non-relégable. En fait, Monaco n'est qu'un hors d'oeuvre dans le périple arlésien. En effet, les Acéistes se confronteront par la suite à Valenciennes, Nancy, Nice et Lens lors de l'avant-dernière journée et qui pourrait avoir une importance cruciale pour les Nordistes.

Malgré une fin de saison qui ressemble davantage à la fin d'un cauchemar, les Arlésiens conservent leur envie de se battre et de ne rien lâcher jusqu'au bout, comme en atteste les tensions nées à l'entraînement cet après-midi entre certains joueurs. Cependant, avec 20 points de retard sur Auxerre, il est peut-être un peu tard pour se réveiller. Malgré tout, une victoire samedi donnerait du baume au coeur des supporters, surtout après les tensions apparus avec le club ces dernière semaines.

Enfin, n'oublions pas que 99,9% des supporters acéistes sont aussi supporters de l'OM. Or, personne n'a oublié le match héroïque face à Lille où, après avoir lutté et frôlé la victoire, les Lions tombèrent à la dernière seconde du match sur la pelouse du Parc des Sports. Et si, le 30 avril, ils accrochaient les Dogues afin de favoriser les Olympiens? Ce n'est pas parce qu'on est derniers que l'on n'a plus de rôle à jouer!

François Miguel Boudet

"Les joueurs passent, les supporters restent": la légende Depé

"Allez, l'OM, Allez! Du virage Depé s'élèvera la ferveur du Peuple Marseillais!". Quel supporter marseillais dans le Virage Nord du Vélodrome n'a jamais scandé ce chant? Patrice de Peretti a été et demeure le plus emblématique des supporters de l'Olympique de Marseille. Il symbolisa tellement la passion à la Phocéenne que le virage Nord du Vélodrome porte son nom. Comme une évidence. Plongée dans l'univers du capo le plus célèbre de France, tragiquement disparu en juillet 2000.

Depé, c'est avant tout une dégaine. Un mastoc cheveux longs, pantalons informes, chaussures trouées et t-shirt pourlingue. Mais surtout, Depé, c'est un voix. Eraillée et envoûtante. Capo en chef des South Winners, groupe fondé par Rachid Zeroual en 1987 dans le quartier de la Belle de Mai, il met le oaï et soulève les foules. A l'époque, Bernard Tapie a jeté son dévolu sur l'OM et s'imagine déjà sur le toit de l'Europe. C'est aussi la période où le Vel' est peuplé de Doc Martins/bombers, notamment chez les Ultras qui partagent le Virage Sud avec les SW. Forcément, il est obligatoire de se faire respecter et s'il est nécessaire d'aller à la marave face aux skins locaux, ce n'est pas un souci. Fort de ces 'succès', Depé gagne en popularité et son aura dépasse le simple cadre du football.

Ce qui distingue Depé parmi toutes les figures emblématiques de l'OM, c'est sa ferveur. Immodérée, extrême. Fasciné par les supporters de l'AEK Athènes qui avaient saccagé Marseille en 1989 alors qu'ils n'étaient venus qu'à 50, il opte à leur image un look improbable: mégaphone, écharpe autour du cou et torse nu. Il passe à la postérité un soir de 1992 à Berlin lors d'un match face au Spartak Moscou où il harangue la tribune dans son costume de soirée par un léger -12°.

Il devient tellement connu et influent que Nanard lui offre sa médaille lors des agapes fêtant la victoire en Champion's. A seulement 21 ans, Depé est le symbole des supporters olympiens, de l'OM, de Marseille. Evidemment, BT tente de le récupérer, lui qui se voit en maire, héritier de Gaston Defferre. Ainsi, dès 1990, il fait de Depé un salarié de l'OM mais son statut exact n'est pas vraiment établi. Quand il n'a pas de collègue chez qui crécher, il dort à la belle étoile... dans les gradins du Vélodrome, son spot favori pour assister au lever du soleil.

Au petit jeu de la manipulation, on ne sait réellement qui s'est servi de qui. En effet, Tapie profitait de la verve de Depé pour mettre la pression sur certains joueurs les lendemains de défaite et rappeler qu'à Marseille plus qu'ailleurs, mouiller le maillot est un sacerdoce. Néanmoins, Depé avait également su tirer profit de l'intérêt de Nanard puisqu'il pouvait ainsi vivre au maximum au plus près des joueurs et à l'occasion permettre à ses amis de devenir également des salariés du club.

La victoire olympienne en 1993 marque le début d'une nouvelle aventure pour Depé. Lui qui souhaiterait avoir davantage de responsabilités au sein des Winners se voit répondre qu'il est tout de même compliqué de bosser avec un type capable d'oublier la recette d'un déplacement sur un siège de métro. Alors, il fait ses valoches en compagnie de ses amis de toujours du quartier de La Plaine et crée 'son' groupe: MTP pour Marseille Trop Puissant. A 22 berges, il quitte donc le Virage Sud pour invertir les travées du Virage Nord qui souhaite leur faire la nique. Et si l'affaire OM/VA plombe les Phocéens sportivement, elle tombe en revanche à pic pour les MTP et Depé qui retrouve le feu sacré. Son emploi du temps consiste à arpenter les rues marseillaises la semaine afin de trouver de nouveaux membre afin de, le samedi venu, les entasser dans des vans pourris, jusqu'à 18 dans un Peugeot J9! Ceux qui n'ont pas les moyens sont même embarqués gratos. Les virées dans la France de la Division 2 sont épiques comme lors d'un déplacement à Epinal. Alors que la joyeuse bande fait trempette dans la fontaine municipale, les employés de la ville tente de les déloger en vidant du détergent dans l'eau. Pas effrayé, Depé prend un malin plaisir à s'en enduire le corps. Dans les tribunes, Depé est égal à lui-même, vociférant, haranguant, inventant des mots. Pourtant, la ferveur affichée s'estompe petit à petit.

L'arrivée de Robert Louis-Dreyfus à la présidence marque le début de la fin. Les maillots dorés pour célébrer le centenaire, les mercenaires qui n'ont pas la culture OM, très peu pour lui. Le foot servait de prétexte pour Depé. Le football moderne ne l'intéressait pas des masses, à tel point qu'il ne regarda même pas la finale du Mondial 98. C'est d'ailleurs lui qui associa l'image de la mascotte immonde Footix pour assimiler les supporters en bois qui découvrirent le ballon un 12 juillet.

En fait, Depé rêve d'évasion. D'Argentine notamment, où il rêve de vivre avec les hinchas de Boca Juniors. A 27 ans, il est toujours le même qu'au commencement: pas de piaule fixe, pas de permis, des fringues prêtées. Cependant, cette image de rebelle ne colle pas exactement avec la réalité. En effet, ces parents ont toujours été proches de leur fils, n'hésitant pas à lui payer un studio à La Plaine pendant une année, qu'il n'utilise jamais. De plus, comble suprême pour celui qui écumer les rues pendant des heures et des heures, il envisage de passer son permis.

Dans son esprit, l'aventure MTP s'achèvera d'ici 2 ans afin de partir à l'aventure. Néanmoins, il est de la partie lors du saccage de wagons de la RATP lors du PSG/OM de 1999 et participe activement au calliassage des voitures de Pirès et Dugarry. A ce moment, l'OM est ridicule partout en France, enchaîne les défaites et fait marrer tout le monde. Cela dit, il ne vivra pas la pire saison olympienne depuis 15 ans. En effet, Depé est retrouvé sans vie chez son pote Anton Coste le jour de l'ouverture de la saison face à Troyes le 28 juillet 2000. Si les causes de son décès demeurent opaques, il était de notoriété publique que Depé était un pourvoyeur de beuh et qu'il n'était pas contre un petit LSD de temps en temps.

Depé aura donc vécu de tous les excès et a été victime de sa ferveur dévorante. Précurseur, il reste toujours dans les mémoire comme le symbole ultime du supporter dévoué à son club et aux membres de son groupe. Dix ans après son décès, les MTP comptent plus de 3000 membres dans leurs rangs et ont réussi leur pari de devenir un groupe influent de la vie olympienne. Avec Bob Marley en étendard et un drôle de mec torse nu comme effigie.

Pour les curieux, voici le lien pour accéder au film de Gilles Rof "Ferveur Depé", documentaire qui donne la parole aux proches de Depé et témoins privilégiés du phénomène: http://www.dailymotion.com/video/xe7ewr_ferveur-depe_sport.

Floréal Dal Canto

lundi 28 mars 2011

Le Sporting Braga tout près du podium

Lors de la 24ème journée de Liga, le Sporting Braga a réalisé la très bonne opération en l'emportant face à Rio Ave (1-0) et a ainsi accédé à la 4ème place, à seulement 1 point du Sporting Portugal, tenu en échec sur sa pelouse de l'Alvalade face à l'Union Leiria (0-0). Menacé par "l'autre" Sporting, les Lions ne sont pas au mieux actuellement, mais l'élection de Godinho Lopes à la tête du club pourrait ramener de la sérénité chez les Vert et Blanc. Et devinez qui, selon toute vraisemblance, sera assis sur le banc la saison prochaine? Domingos, actuel coach de ...Braga et en fin de contrat en juin prochain!

Face à Rio Ave, les Guerriers du Minho ont arraché la victoire à l'orée du dernier quart d'heure grâce à un but de l'ancien Che Hugo Viana, bien aidé par une cagade de Paulo Santos. A 6 journées de la fin, Braga n'est plus qu'à une seule unité du SP et, vu la forme du moment décuplée par la victoire face à Liverpool en Europa League, Braga paraît mieux armé pour finir 3ème.

Dans la lutte aux accessits, le Vitoria Guimaraes affrontait Portimonense qui espère toujours se maintenir en Liga tandis que Paços de Ferreira recevait Benfica.
Alors que la victoire semblait promise au Vitoria, c'est bien l'équipe de Portimao qui a réalisé la surprise en s'imposant 2-1 sur sa pelouse. Pourtant, Guimaraes avait parfaitement entamé la partie en ouvrant le score dès la 12ème minute sur un centre de Targino qui surprit Ventura. Mais seulement 4 minutes après, André Pinto remettait les deux équipes à égalité d'un but de la tête. Dès le retour des vestiaires, Portimonense eut l'occasion de passer devant mais Nilson sortit le penalty de Pessoa. Cependant, à la 80ème minute, N'Diaye reçut son 2ème carton jaune pour une nouvelle main. Si le penalty ne fut pas transformé, le coup franc de Pessoa rebondit sur la transversale et permit à Pires de donner la victoire à Portimonense. Ainsi, le Vitoria manque une excellente occasion de suivre Braga et de faire le trou sur Paços.

Paços de Ferreira aurait pu profiter de la défaite du Vitoria Guimaraes pour effectuer un rapprocher au classement. Seulement, ils ont pris la foudre rouge en encaissant 3 buts dans les 25 premières minutes. Dès la 5ème, Cardozo donnait l'avantage sur penalty avant que 7 minutes plus tard, Aimar doublasse la marque, idéalement lancé par el Conejo Saviola. Enfin, à la 25ème, Gaitan inscrivit un petit bijou tout en touché dans la lucarne de Cassio. Décidément, Gaitan est particulièrement en forme ces derniers temps. Le csc marqué par Carole, qui connaît des débuts laborieux avec les Aigles, ne permit pas à Paços de refaire surface (28'). Pis, en fin de match, c'est la Gamine Nuno Gomes qui s'offrit un doublé. L'éternel attaquant en est donc à 3 pions en 2 matches!

Enfin, Porto se rapproche encore un peu plus du titre grâce à sa victoire 3-1 face à l'Académica Coimbra. Néanmoins, ce sont bien les Estudiantes qui menaient au score à la pause. En effet, le Ghanéen Addy donnait l'avantage à Coimbra à la demi-heure de jeu. Les choses revenaient dans l'ordre à la 53ème avec l'égalisation de Guarin, de plus en plus décisif cette saison. Dix minutes plus tard, c'est Maicon qui doublait la mise d'un puissant coup de boule au premier poteau. Les Portistas retrouvaient leur assurance, à l'image de Hulk qui tenta un coup de foulard à deux doigts d'achever sa course au fond des filets. Et à la 72', Varela paracheva le succès des Dragons sur leurs terres. Avec ce succès, Porto pourrait devenir officiellement champion dès la prochaine journée. Un épilogue qui ne surprendra personne.

Francesco della Nuejouls

dimanche 27 mars 2011

On parle tous football: avoir les pieds carrés

Cher ami novice toujours en quête de savoir footballistique, insatiable petit apprenti supporter, il est désormais temps pour toi d'apprendre une expression importante, que dis-je, essentielle, surtout quand tu as dans ton équipe de coeur un joueur du calibre d'André-Pierre Gignac et que connaissent tous ceux qui ont vu jouer Ibrahima Bakayoko: avoir les pieds carrés.

1) Mise en situation

L'équipe adverse fait mumuse à jouer le piège du hors-jeu. Une fois, deux fois, ça passe. A la troisième tentative, votre meneur de jeu lance idéalement son avant-centre qui se retrouve face au gardien. Le score est de 0 à 0, le moment est parfait pour prendre l'avantage. Vous préparez à célébrer dans l'allégresse ce but tout fait. Peut-être légèrement trop fait en réalité car l'attaquant, alors qu'il a les cages grandes ouvertes, préfère tirer mollement sur le portier d'une frappe qui ferait de la peine à un pupille asthmatique. Votre enthousiasme s'est brutalement estompé et votre agacement a pris le dessus devant l'affligeante nullité de l'andouille arborant une liquette floquée du numéro 9. Emmagasinez suffisamment de bile, crachez, prenez votre respiration, ça va être à vous.

2) Mise en pratique

Tout d'abord, vous le savez bien désormais, tournez-vous vers l'interlocuteur qui, jusqu'à cet incident du match, a été le plus réceptif à vos élans lyriques. Faites un mouvement du bras opposé à votre voisin de tribune (parce que sinon, vous lui mettez une tarte dans la gueule, soyez logique que diable!) pour inaugurer votre diatribe et, simultanément si possible, prenez le visage de l'homme indigné qui sommeillait en vous. Ensuite, lancez à la cantonade "non mais c'est pas POssible ça!". En effet, il faut constamment, systématiquement, insister sur la notion d'impossibilité. Néanmoins, il est plus efficace d'éviter" ceci est impossible". Gardez cela pour vos rédactions ou votre journal intime. Ensuite, ajoutez ladite expression pour que cela donne: "non mais c'est pas POssible ça d'avoir des pieds carrés pareils!". Félicitations, vous l'avez fait!

3) Option tuning

Comme pour chaque expression, il existe divers combos pour amplifier votre dégoût. Dans le cas d'espèce, vous pouvez insister sur le salaire du joueur qui s'est entravé sous vos yeux. Ainsi, il est essentiel que vous vous mettiez en mode "vieux". Comprendre parler en anciens francs. Ce qui donne: "avec les milliards qu'on lui paye en plus!". Ah, oui, à ce moment, vous êtes aussi le propriétaire du club.
Si l'attaquant est sorti du banc pour apporter de la fraîcheur, il est plus opportun d'insister sur la condition précaire du joueur: "ah, c'est pas étonnant qu'il passe son temps à cirer le banc!". Ajoutez un mot sur le choix tactique de l'entraîneur si le coeur vous en dit mais méfiez vous de l'accumulation qui diminue votre cote de popularité. La mauvaise foi a ses limites.
Enfin, et cela peut avoir son importance afin que vous ne soyez pas dépourvus si vous êtes l'auditeur, "pieds palmés" est un synonyme de "pieds carrés".

Semaine après semaine, vous prenez davantage d'assurance et vous commencez à conseiller vos amis devant un match commenté par Christian Jeanpierre et Bixente Lizarazu. C'est une bonne idée d'écouter ce qu'il y a de pire pour vous motivez. Ne lâchez rien, vous vaincrez!

Choa d'Arelate

Balles à Blanc

Il devait symboliser le renouveau de l'Equipe de France, le retour à la modestie. Las, Laurent Blanc a fait tabula rasa du passé et a convoqué Evra et Ribéry pour affronter le Luxembourg et la Croatie. Fers de lance de la 'révolte' de Knysna qui ridiculisa la France toute entière, le Mancunien et le Bavarois reviennent en bleu malgré leur grandiose safari sud-africain. Les espoirs suscités par l'arrivée du Président à la tête de la sélection se sont estompés. En réalité, rien n'a changé.

Ce qui est certain, c'est que quand Ribéry se pointe en conf' de presse, on a la garantie de bien se marrer et d'assister à un grand moment sponsorisé par Bescherelle. Ses 'excuses' lues, les yeux rivés sur son papier ne semblaient pas réellement sincères mais davantage contraintes. Pas la meilleure façon pour relever sa cote de popularité. Chouchou des Français en 2006, son comportement de gamin immature l'a plombé, en plus de prestations plus que moyennes avec le Bayern et de l'avènement du génial Robben.
De son côté, Evra 'profite' de l'opération d'Abidal pour retrouver son côté gauche en dépit de matches faiblards avec Manchester United (merci Vidic et Giggs!). Clichy a sans doute apprécié, de la même manière que ses collègues d'Arsenal.

Le fait de revoir l'ancien capitaine et le playmaker du safari Sud-Af' sous le paletot bleu rappelle des événements peu glorieux du football français et leur sélection fait toujours grincer les dents. En effet, l'Equipe de France est une récompense et, après s'être allègrement foutu du monde (ah! le beau moment d'émotion à Téléfoot avec Francky en claquettes et son 'on a dur' resté dans la Légende!), il est incongru de les retrouver en EdF. Ils ont eu leur chance, ils ont eu des responsabilités et n'ont pas su en être dignes, merci Messieurs, la porte est là... Vu le peu d'égard qu'ils ont eu pour la sélection, pourquoi oublier?

Lolo la Touillette a manqué une belle occasion de tourner la page, surtout que le duo est loin de paraître indispensable à l'heure actuelle. Pourquoi ne pas donner leur chance à des joueurs plus méritoires? Il faut attendre une blessure de l'éternel blesse Diaby pour voir Cabaye dans la liste, et quand celui-ci se blesse, c'est Matuidi qui le remplace (joueur déjà sélectionné par Ray Do). Et Mavuba c'est du mou pour chats? Avec Balmont, il forme la meilleure paire de milieux défensifs de l'Hexagone mais peut-être ne sont-ils pas assez sexy. Idem pour Cheyrou qui s'est affirmé depuis son retour dans le 11 titulaire marseillais comme un véritable meneur des lignes offensives. On passera sur la cas Jérémy Mathieu car on se demande bien ce qu'il pourrait faire de plus pour entrer à Clairefontaine. Peut-être se faire greffer des ailes...

En quête de sympathie depuis la fin de l'épisode Ray Dom, l'EdF a pour le moment les résultats avec elles. Même si c'est face à des équipes moisies, les Bleus l'emportent et c'est déjà pas mal. Fut un temps, ce n'était pas évident. Néanmoins, Laurent Blanc n'a pas la volonté de rebâtir une équipe nouvelle, peut-être moins expérimentée mais avec plus de fraîcheur, et se contente de rappeler des joueurs déjà tous sélectionnés avec Domenech. Mais, alors que Raymond était lynché pour ses choix, Blanc est adulé. Les résultats de l'Euro pourraient lui donner raison. Mais on attendait autre chose de lui. Tout change rien de change. C'est bien triste.

Choa d'Arelate

mercredi 23 mars 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 24)

Almunia: magnifique sortie à la Tarzan la Banane pour le portier des Gunners qui est tellement fortiche que Tonton Arsène envisage de le remplacer par Lehmann.

Coupet: au fond de son banc, Apoula a du se dire 'ces 2 pions, je les aurais arrêtés'.

David Luiz/Ramires: le duo venu de Benfica a mis à terre les Citizens de Mancini. Chelsea n'est pas mort loin de là.

Abenzoar: un bien beau message d'espoir pour ceux qui n'ont pas de technique et qui rêvent de devenir footballeurs pro.

M.Le Pen: solide sur les bases hérigées par son papounet, très forte sur les questions de repli, elle a prouve qu'elle pouvait envisager une place qualificative pour le 2nd tour des presidentielles de 2012.

Theophile-Catherine: Lille et l'OM peuvent remercier le Rennais qui a fait perdre 2 points cruciaux à Lyon. La 3eme année sans titre pour l'OL se profile à l'horizon...

Heinze: l'ancien joueur qui marque contre son ex et qui ne célèbre pas son but, on a compris que c'était pas vraiment son truc.

P.Le Lay: LE génie de la semaine qui a appris a toute la France qu'il fallait prononcer 'Barka', pas Barça hein, Barka. Mes que un campeon!

Ribery: alors c'est sur, son retour en Bleu n'a pas rendu jouasse tout le monde, mais ses conf' de presse sont toujours aussi surréaliste.

Capello: il n'y avait qu'un seul Capello et on l'appelait Maitre.RIP.

Totti/Del Piero: les papys italiens font encore et toujours de la résistance!

Nuno Gomes: la semaine dernière, on pensait qu'il avait inscrit son dernier cageot avec Benfica mais force est de constater que la Gamine a encore de l'appétit.

Gignac: Skoblar, Andersson, Magnusson, Papin, Drogba, Gignac.

Cesc Romero

samedi 19 mars 2011

Jusqu'où tombera la Ligue 1?

Zéro pointé. Sur les 3 clubs français en lice en 8èmes de finale de C1 et de C3, aucun n'a franchi le cap. Le bilan 2010/2011 des équipes hexagonales est calamiteux et fait étalage de la baisse de niveau flagrante de la Ligue 1 en Europe. Si la saison dernière, Bordeaux et Lyon avait réalisé un parcours satisfaisante, cela ne semble avoir été qu'un accident. En effet, la France perd du terrain et ne pointe qu'au 9ème rang des championnats européens. A force de creuser, la L1 finira-t-elle par trouver du pétrole?

Marseille poussé vers la sortie par un petit MU, Lyon exécuté par le Real Madrid, Paris plié par Benfica. En 3 jours, la France a vu disparaître tous ses représentants. Manquant de réalisme, de lucidité et de physique, les clubs français ont subi la loi de leurs adversaires. Si la Ligue 1 ne peut faire le poids face aux grandes armadas anglaises, espagnoles et italiennes que de manière exceptionnelles, comment expliquer que des championnats en apparence moins bien dotés puissent passer devant la France? Ainsi, le Portugal dispose de 3 clubs en quarts de finale d'Europa League (Benfica, Porto, Braga), l'Ukraine a 1 club en C1 (Shakhtar) et un autre en C3 (Dynamo Kiev) , la Russie avait encore 3 clubs en 8ème de finale de C3 et les Pays-Bas ont Eindoven et Twente pour accéder au dernier carré de cette même C3.

La grande mode en France, c'est de mépriser l'Europa League. Pas assez classe, pas assez prestigieuse. Non, en France, on veut la Champion's et rien d'autre. Quitte à se faire marave sa race et se ridiculiser. Et vas-y que j'aligne l'équipe bis pour 'préserver les joueurs pour le championnat', et vas-y que 'mes joueurs ne peuvent pas être sur le point deux fois par semaine' (comme si l'OM et le PSG ne le faisaient pas dans les nineties!)... Sauf qu'en face, la Coupe d'Europe, même si c'est la C3, a tout de même une saveur, une identité. Pour certains, c'est un objectif. Non, en France, c'est tout pour le championnat. Comme si un match face à Nancy faisait plus rêver les supporters qu'une demi-finale continentale... Magnifique ambition.

Sauf que, et jusqu'à preuve du contraire, l'expérience ne se trouve pas dans les pastèques. Comment envisager de bonnes performances en Champion's quand les joueurs n'ont pas été foutu de se hisser dans un dernier carré de C3? Lille s'en est sorti au forceps lors de la phase de groupe, battu 2 fois par un Sporting Portugal moribond et a été puni par le PSV Eindoven en 16èmes de finale. Peut-être que l'expérience des Bataves a fait la diff'... Paris a réellement tenté sa chance face à Benfica qu'au match retour et après avoir perdu tout espoir de devenir champion. En fait, la Ligue 1, c'est l'obèse qui est persuadé de peser 65 kg, de pouvoir étaler Usain Bolt sur 100 mètres et de se ramasser des mannequins à la pelle tellement il est beau gosse.

Le dénigrement est une spécialité française mais, quand on jette un coup d'oeil au palmarès, jamais un club hexagonal n'a remporté la C3. Et vu le niveau actuel des clubs de L1, ce n'est pas parce que ces équipes ne veulent pas mais bien parce qu'elles ne le peuvent pas. Actuellement, combien de clubs français peuvent battre Porto, Benfica ou Eindoven? Sans parler du Shakhtar Donetsk qui se frottera au Barça après avoir pilé la Roma. Le recrutement petit bras, la frilosité des systèmes tactiques et une mentalité d'épicier pendant la Seconde Guerre Mondiale empêchent actuellement la France d'espérer ne serait-ce qu'une demi-finale de C3. Les clubs français restent persuadés que la L1 vaut effectivement les 600 M€ déboursés par Canal+ et que le jeu proposé est de qualité. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes.

L'important n'est pas la chute mais l'atterrissage. Désormais dépassée par le Portugal, la Russie, l'Ukraine et les Pays-Bas, la France continue de vivre dans son rêve et s'imagine qu'elle fait toujours partie des grandes nations du football européen. Néanmoins, l'objectif de Frédéric Thiriez de voir un club français soulever la Coupe aux grandes oreilles en 2012 a du plomb dans l'aile. On pourra épiloguer sur la création d'une DECG pour s'assurer d'un respect financier des clubs mais avant de sans cesse tout ramener à l'argent, il faudrait surtout que la France réalise qu'elle est hautaine, condescendante et son championnat est faible et d'une piètre qualité.

Choa d'Arelate