Ce soir, le Stade Abbé-Deschamps sera le théâtre d'un affrontement capital dans l'optique du titre de champion de France. Avec 5 points d'avance sur son hôte auxerrois, l'Olympique de Marseille peut, avec une victoire, se détacher irrémédiablement de son poursuivant bourguignon. Si de son côté, l'AJ Auxerre rejette toute possibilité de remporter l'ignoble trophée Hexagoal, il n'en demeure pas moins vrai qu'un résultat positif, en plus de revenir à 2 unités du leader phocéen, garantirait quasiment une place en Champion's la saison prochaine.
Se souvenir du match aller au Vélodrome. Lors de l'ultime journée avant la trêve hivernale, les joueurs de Jeannot Fernandez avaient plié sans contestation possible des Marseillais déjà en vacances et prenant Pedretti and co. pour des ploucs. Oliech avait mis la misère au backfour bleu et blanc. Ce match fut un des pires livrés par les Phocéens depuis un bon moment. Pire que tout, Birsa avait demandé à l'arbitre d'annuler le carton rouge attribué à Koné car le coup de coude de l'Ivoirien était involontaire. Le fair-play du joueur icaunais avait été salué et les supporters marseillais n'eurent même pas la possibilité de juger le référé responsable de la défaite.
A 4 journées de la fin, la configuration du match n'est pas la même. Candidat à l'ascenseur pour l'échafaud en début de saison, Auxerre joue une place pour la C1. Et après 18 ans sans titre de champion, les Phocéens sont en passe de briser la malédiction, galvanisés qu'il sont depuis la victoire en Coupe de la Ligue. Cette saison, Marseille n'est jamais aussi fort que quand il a la pression et que les joueurs sont conscient de l'engouement populaire.
Si les joueurs de La Dèche conserveront au pire 2 points d'avance sur leur dauphin au maillot Senoble, les Auxerrois se la jouent Guy Roux et clament à qui veut l'entendre que le titre n'est pas pour eux. De toute façon, même en cas de victoire, ils continueront de jouer leur partition du petit club qui veut rester à sa place face aux grosses armadas. On ne change pas une tactique qui marche depuis 50 ans.
Cesc Romero
vendredi 30 avril 2010
jeudi 29 avril 2010
Une tournée de Suze pour les hinchas du Barça!
Les demi-finales de Champion's ont donc livré leur verdict. Les élus se nomment le Bayern Munich et l'Internazionale. Si les Bavarois n'ont laissé aucune chance à des Lyonnais trop frigides tactiquement, le succès nerazzurro a créé une vive polémique tant la tactique mise en place par Mourinho a su briser les velléités offensives du Barça. Pis, The Special One subit les critiques des consensuels apôtres du beau jeu qui faisaient du Barça leur favori. Bilan de l'affrontement de l'année.
Commençons par une lapalissade. Une demi-finale de Champion's se joue en matches aller/retour. Autrement dit, la tactique de Mourinho a été conçue en regard du résultat obtenu à l'aller.
Alors, si l'on peut critiquer le plan de jeu intériste lors du match retour, il ne faut pas occulter le fait que les Nerazzurri ont mis une pile aux Culés à Giuseppe-Meazza (3-1).
Car à l'aller, si l'Inter a très bien défendu, il ne faut pas oublier non plus qu'il a marqué 3 fois face au champion d'Europe. Comment espérer se qualifier pour une finale de C1 quand on encaisse 3 buts?
De plus, il semble qu'Alzheimer ait frappé les hinchas blaugranas. Analepse. 60ème minute du match aller; le Barça est aux fraises sur le plan défensif. Pep fait rentrer Abidal à la place... d'Ibrahimovic! A part ça, Guardiola n'essaie pas de blinder derrière... Au demeurant, son choix est payant puisque le score resta en l'état. Sortir un 9 pour faire entrer un latéral, c'est du joga bonito? Juste pour savoir...
Lors de ce match, les Lombards ont mis au supplice les Catalans. Sans ce colmatage de fortune, le Barça repartait avec une valise. Mais quand c'est Guardiola et Barcelone, on dit juste qu'il s'est adapté.
L'analyse du match retour par les pro-Barça est simplement lumineuse. En gros, l'Inter c'est rien que des bourrins qui font que défendre, tricher et plonger.
Au niveau du fair-play, la Comedia dell'Arte de Busquets et les simulations d'Alves, encore une fois bien décevant quand la température monte, démontrent que le Barça sait être vicieux afin de leurrer l'arbitre. Très loin de l'image gentillette, Unicef et peace and love que Joan Laporta voudrait afficher. Jouer avec vice et malice fait partie du foot. Il est totalement ridicule de vouloir faire croire le contraire et surtout de ne pas l'assumer quand de telles actions se produisent sur le terrain. Le Barça redevient une équipe comme les autres quand elle est dans la galère et qui n'hésite pas à essayer de berner l'arbitre. Plutôt rassurant comme comportement au demeurant.
Ensuite, il est pertinent d'avancer que le Barça a eu 78% de possession de balle sur 90 minutes. A l'arrivée, les statistiques sont éloquentes: 1 seule frappe cadrée en première mi-temps et aucune en 2ème période avant le but de Piqué. Et vous voudriez jouer une finale de C1? Guardiola a eu tout le match pour s'adapter à la tactique intériste. Or, il n'est pas parvenu à résoudre le problème. Pis, le Barça n'a jamais cessé d'user de passes latérales stériles et n'a jamais tenté des mouvements initiés de plus loin.
A ce titre, si l'on met en exergue les choix de Mourinho, peu de monde a parlé de la faillite tactique de Pep. En premier lieu, c'est lui qui est à l'initiative de l'échange Zlatan/Eto'o. La saison dernière, l'Inter n'avait pu dépasser le cap des huitièmes en partie en raison de la nonchalance de l'attaquant suédois et de son incapacité à se plier aux consignes défensives.
Par ailleurs, on peut se demander de la pertinence de sortir le Pirouli de Malmö avant le money time et de faire entrer Bojan et Jeffren soit 2 joueurs petits, inexpérimentés et qui ont besoin d'espace pour jouer.
Enfin, le Barça a montré ses limites avec ses milieux de terrain Touré Yaya et Keita totalement incapable de cadrer une frappe de loin. Les Blaugranas ont voulu marquer en rentrant avec le ballon dans les cages. Magnifique résultat au final.
Enfin, cherry on the cake, les supporters du "Mes que un club" ont jugé dans leur infini objectivité que l'arbitre avait été mauvais. En dehors du fait que contester les décisions arbitrales est un plaisir de perdant, résumer cet affrontement à une main de Touré Yaya ou à une situation litigieuse est totalement hors de propos. Quand une équipe a eu le ballon tout le match et n'a pas été foutue d'être dangereuse avant les 10 dernières minutes du match retour, la moindre des choses est d'effectuer une autocritique sur sa propre prestation plutôt que de chercher un bouc émissaire avec un sifflet. Avec les joueurs dont dispose le Barça et avec le palmarès qu'il affiche, ce serait un minimum.
Une tournée de Suze gratos pour ceux qui préfèrent rejeter la faute sur les autres plutôt que de tirer les leçons d'un échec!
Choa d'Arelate
Commençons par une lapalissade. Une demi-finale de Champion's se joue en matches aller/retour. Autrement dit, la tactique de Mourinho a été conçue en regard du résultat obtenu à l'aller.
Alors, si l'on peut critiquer le plan de jeu intériste lors du match retour, il ne faut pas occulter le fait que les Nerazzurri ont mis une pile aux Culés à Giuseppe-Meazza (3-1).
Car à l'aller, si l'Inter a très bien défendu, il ne faut pas oublier non plus qu'il a marqué 3 fois face au champion d'Europe. Comment espérer se qualifier pour une finale de C1 quand on encaisse 3 buts?
De plus, il semble qu'Alzheimer ait frappé les hinchas blaugranas. Analepse. 60ème minute du match aller; le Barça est aux fraises sur le plan défensif. Pep fait rentrer Abidal à la place... d'Ibrahimovic! A part ça, Guardiola n'essaie pas de blinder derrière... Au demeurant, son choix est payant puisque le score resta en l'état. Sortir un 9 pour faire entrer un latéral, c'est du joga bonito? Juste pour savoir...
Lors de ce match, les Lombards ont mis au supplice les Catalans. Sans ce colmatage de fortune, le Barça repartait avec une valise. Mais quand c'est Guardiola et Barcelone, on dit juste qu'il s'est adapté.
L'analyse du match retour par les pro-Barça est simplement lumineuse. En gros, l'Inter c'est rien que des bourrins qui font que défendre, tricher et plonger.
Au niveau du fair-play, la Comedia dell'Arte de Busquets et les simulations d'Alves, encore une fois bien décevant quand la température monte, démontrent que le Barça sait être vicieux afin de leurrer l'arbitre. Très loin de l'image gentillette, Unicef et peace and love que Joan Laporta voudrait afficher. Jouer avec vice et malice fait partie du foot. Il est totalement ridicule de vouloir faire croire le contraire et surtout de ne pas l'assumer quand de telles actions se produisent sur le terrain. Le Barça redevient une équipe comme les autres quand elle est dans la galère et qui n'hésite pas à essayer de berner l'arbitre. Plutôt rassurant comme comportement au demeurant.
Ensuite, il est pertinent d'avancer que le Barça a eu 78% de possession de balle sur 90 minutes. A l'arrivée, les statistiques sont éloquentes: 1 seule frappe cadrée en première mi-temps et aucune en 2ème période avant le but de Piqué. Et vous voudriez jouer une finale de C1? Guardiola a eu tout le match pour s'adapter à la tactique intériste. Or, il n'est pas parvenu à résoudre le problème. Pis, le Barça n'a jamais cessé d'user de passes latérales stériles et n'a jamais tenté des mouvements initiés de plus loin.
A ce titre, si l'on met en exergue les choix de Mourinho, peu de monde a parlé de la faillite tactique de Pep. En premier lieu, c'est lui qui est à l'initiative de l'échange Zlatan/Eto'o. La saison dernière, l'Inter n'avait pu dépasser le cap des huitièmes en partie en raison de la nonchalance de l'attaquant suédois et de son incapacité à se plier aux consignes défensives.
Par ailleurs, on peut se demander de la pertinence de sortir le Pirouli de Malmö avant le money time et de faire entrer Bojan et Jeffren soit 2 joueurs petits, inexpérimentés et qui ont besoin d'espace pour jouer.
Enfin, le Barça a montré ses limites avec ses milieux de terrain Touré Yaya et Keita totalement incapable de cadrer une frappe de loin. Les Blaugranas ont voulu marquer en rentrant avec le ballon dans les cages. Magnifique résultat au final.
Enfin, cherry on the cake, les supporters du "Mes que un club" ont jugé dans leur infini objectivité que l'arbitre avait été mauvais. En dehors du fait que contester les décisions arbitrales est un plaisir de perdant, résumer cet affrontement à une main de Touré Yaya ou à une situation litigieuse est totalement hors de propos. Quand une équipe a eu le ballon tout le match et n'a pas été foutue d'être dangereuse avant les 10 dernières minutes du match retour, la moindre des choses est d'effectuer une autocritique sur sa propre prestation plutôt que de chercher un bouc émissaire avec un sifflet. Avec les joueurs dont dispose le Barça et avec le palmarès qu'il affiche, ce serait un minimum.
Une tournée de Suze gratos pour ceux qui préfèrent rejeter la faute sur les autres plutôt que de tirer les leçons d'un échec!
Choa d'Arelate
mercredi 28 avril 2010
Mourinho ferme le Pep-show
"Non mollare mai!". Ne jamais renoncer. La devise du FC Internazionale n'a jamais été aussi pertinente pour qualifier le collectif nerazzurro. Jouée dans le plus style catennacio si caractéristique des grandes heures du club lombard, cette demi-finale retour de Champion's a été fatale au Barça qui n'a pu combler que la moitié de son retard accumulé la semaine passée à Giuseppe-Meazza. Grâce à un sens du sacrifice paroxysmique, les hommes du Special One Mourinho ont terrassé les tenants du titre dans son antre du Camp Nou.
Après avoir perdu le match aller 3-1, les Culés devaient l'emporter avec 2 buts d'écart. De son côté et fort de l'avantage acquis à Milan, la tactique nerrazurra est simple et tient en trois points: défendre, défendre et, si tout se passe comme prévu, défendre.
"Die Meister, die Besten, les grandes équipes, the Champions!". L'hymne de la Champion's retentit, les deux équipes entrent sur la pelouse, c'est tendu, on va avoir droit à du foot, pas comme hier soir.
José Mourinho aligne la même équipe qu'à l'aller, à l'exception de Chivu qui remplace Pandev blessé à l'échauffement: Julio César- Maicon, Lucio, Samuel, Zanetti- Cambiasso, Thiago Motta, Chivu- Eto'o, Sneider, Milito.
En revanche, Pep Guardiola innove avec une équipe inédite. Innover est un bien grand mot. En fait, il doit composer avec la suspension de Puyol, les blessures d'Iniesta et Abidal également blessé à l'échauffement: Valdés- Alves, Milito, Piqué, Keita- Busquets, Xavi, Touré Yaya- Pedro, Messi, Ibrahimovic.
Comme prévu, le Barça prend le contrôle de la balle et des opérations. Comme à l'accoutumée, les passes doublent et redoublent. Tout cela est bien gentil, mais l'Inter bloque parfaitement toutes les velléités offensives blaugrana. Le 4-3-3 mis en place par le Mou mute très rapidement en 4-5-1. Chivu met la pression sur le tandem Xavi-Messi, bien aidé par Cambiasso et Thiago Motta. A dire vrai, on s'ennuie légèrement, le Barça étant incapable de créer du décalage dans le quadrillage milanais.
Très vite averti, Thiago Motta décide d'aller voir en tribune si le spectacle vaut le coup. En effet, afin d'empêcher Busquets de lui contester le ballon, l'ancien Barcelonnais colle lui une targette en aveugle. Trop heureux, Busquets se roule parterre et pleure sa maman avec des larmes de crocodile Lacoste. C'est que Sergio est milieu de terrain et qu'il a vu Mark Van Bommel hier soir. Si le Catalan n'arrivera jamais à la cheville du Batave niveau vice (et niveau technique soit dit en passant), il a assez de talent tragique pour que l'arbitre belge inflige un carton rouge direct à l'Intériste.
La mi-temps arrive et les Culés n'ont pas tenté grand' chose, mis à part la frappe du gauche estampillée "La Pulga inc." à la demi-heure de jeu et bien repoussée par Julio Cesar.
Si, sur la pelouse, les occasions de s'enflammer ont été plutôt rares voire inexistantes, il n'en a pas été de même du côté de la zone technique. Alors que Pep distille des conseils au Zlatan a.k.a le Pirouli de Malmö, Mourinho se colle au Mister catalan afin d'entendre la discussion puis lui adresse quelques mots. Oui, le Portugais est bouillant comme un volcan islandais et ce n'est qu'un début.
A la pause, Guardiola lance l'ancien Nerazzurro Maxwell dans l'arène à la place de Gabi Milito pour donner davantage de vitesse sur les ailes et aussi, un peu, parce que deux sosies de Francescoli sur la pelouse ça fait pas sérieux.
De toute façon, en l'état actuel des choses, les facultés défensives des arrières centraux ont autant d'intérêt qu'une réunion du P.S. pour l'écriture d'un programme politique en vue de la présidentielle de 2012.
Le Barça se rue à l'attaque mais ne parvient à se dépêtrer du marquage bleu et blanc. Les 21 joueurs jouent dans la moitié de terrain intériste. Tout seul dans sa surface, Valdés se sent seul comme un capitaliste à la fête de l'Huma.
Bien qu'à 10, l'Inter aspire encore mieux les Blaugranas. Les coéquipiers de Xavi foncent dans le mur lombard, recule, accélère pour s'y empaler. Trop nombreux à attaquer, ils n'arrivent pas à s'organiser. La rentrée de Maxwell n'a aucun effet.
Mourinho n'est pas un dégonflé. Même si son équipe est en infériorité numérique, il n'effectue aucun changement avant la 65ème minute. Et quand Sneijder laisse sa place, le nouvel entrant Muntari le remplace poste pour poste. Avis aux spectateurs du Camp Nou, le Mou sort ses bollocks et les met sur la table.
Pep, toujours en quête de vitesse, dégage Ibracadabof au profit de Bojan. Dans la foulée, Molière Busquets est remplacé par Jeffren. Le Barça a peut-être les meilleures individualités dans son équipe-type mais on est doit se rendre à l'évidence: son banc est ignoble.
Les systèmes tactiques volent en éclats: l'Inter joue en 9-0 quand le Barça évolue en 0-10.
Sur un éclair de Messi, Bojan est à la hauteur de sa réputation et foire une tête plus facile à cadrer qu'à mettre à côté. Pourtant celle-là, Bojan la met contre Tenerife et Valladolid. Si c'est dedans c'est pareil aurait dit Thierry Roland. Sauf que ça fait toujours 0-0 et que ça sent sérieusement le pâté pour le champion en titre.
Mais à la 83ème minute, alors que tous les espoirs semblaient s'être envolés, Piqué ouvre la marque d'un geste de pur attaquant. En position Inzaghi-esque, le défenseur culé réalise un geste plein de grinta afin d'enrhumer Cordoba et Julio Cesar avant de frapper dans les cages vides. Il reste 10 minutes à jouer, le Camp Nou éructe, bout, scande des "Barça Barça". Les bois de l'Empereur César deviennent Fort Alamo.
Xavi Hernandez allume la mèche puis Leo Messi une nouvelle fois bien discret. Mais à chaque fois, le portier brésilien fait le taf. Et quand Bojan fait trembler les filets, le but est annulé pour une main de Touré Yaya. Le remake de Stamford Bridge n'aura pas lieu. L'Inter se qualifie pour sa première finale de C1 depuis... 1972.
Au coup de sifflet final, le banc nerazzurro explose de joie. Mourinho tape un sprint, les deux index en direction de la tribune présidentielle. Alors, c'est qui le patron?
Le Portugais a une nouvelle démontré qu'il est bien le meilleur pour faire déjouer l'adversaire. Après avoir réussi un match aller quasi-parfait et à la manière d'Helenio Herrera -illustre aîné qui remporta les 2 seules C1 de l'histoire de l'Inter en 1964 et 1965- le Mou a remis au goût du jour les vertus du catennacio.
Ce n'était peut-être pas spectaculaire mais le football ne se résume pas toujours à des retournés, des frappes en lucarne et du toque.
Le sens du sacrifice et de la solidarité des joueurs de l'Inter ont eu raison du jeu catalan. L'intelligence tactique de Mourinho a triomphé de Barcelonnais finalement trop prévisibles. Dans l'écrin du Camp Nou, celui que les Culés surnomment avec condescendance "le traducteur" s'est bien fait comprendre et brise le rêve de Blaugranas qui se voyaient déjà entrain de soulever la Champion's à Santiago-Bernabeu.
Francesco della Nuejouls
Après avoir perdu le match aller 3-1, les Culés devaient l'emporter avec 2 buts d'écart. De son côté et fort de l'avantage acquis à Milan, la tactique nerrazurra est simple et tient en trois points: défendre, défendre et, si tout se passe comme prévu, défendre.
"Die Meister, die Besten, les grandes équipes, the Champions!". L'hymne de la Champion's retentit, les deux équipes entrent sur la pelouse, c'est tendu, on va avoir droit à du foot, pas comme hier soir.
José Mourinho aligne la même équipe qu'à l'aller, à l'exception de Chivu qui remplace Pandev blessé à l'échauffement: Julio César- Maicon, Lucio, Samuel, Zanetti- Cambiasso, Thiago Motta, Chivu- Eto'o, Sneider, Milito.
En revanche, Pep Guardiola innove avec une équipe inédite. Innover est un bien grand mot. En fait, il doit composer avec la suspension de Puyol, les blessures d'Iniesta et Abidal également blessé à l'échauffement: Valdés- Alves, Milito, Piqué, Keita- Busquets, Xavi, Touré Yaya- Pedro, Messi, Ibrahimovic.
Comme prévu, le Barça prend le contrôle de la balle et des opérations. Comme à l'accoutumée, les passes doublent et redoublent. Tout cela est bien gentil, mais l'Inter bloque parfaitement toutes les velléités offensives blaugrana. Le 4-3-3 mis en place par le Mou mute très rapidement en 4-5-1. Chivu met la pression sur le tandem Xavi-Messi, bien aidé par Cambiasso et Thiago Motta. A dire vrai, on s'ennuie légèrement, le Barça étant incapable de créer du décalage dans le quadrillage milanais.
Très vite averti, Thiago Motta décide d'aller voir en tribune si le spectacle vaut le coup. En effet, afin d'empêcher Busquets de lui contester le ballon, l'ancien Barcelonnais colle lui une targette en aveugle. Trop heureux, Busquets se roule parterre et pleure sa maman avec des larmes de crocodile Lacoste. C'est que Sergio est milieu de terrain et qu'il a vu Mark Van Bommel hier soir. Si le Catalan n'arrivera jamais à la cheville du Batave niveau vice (et niveau technique soit dit en passant), il a assez de talent tragique pour que l'arbitre belge inflige un carton rouge direct à l'Intériste.
La mi-temps arrive et les Culés n'ont pas tenté grand' chose, mis à part la frappe du gauche estampillée "La Pulga inc." à la demi-heure de jeu et bien repoussée par Julio Cesar.
Si, sur la pelouse, les occasions de s'enflammer ont été plutôt rares voire inexistantes, il n'en a pas été de même du côté de la zone technique. Alors que Pep distille des conseils au Zlatan a.k.a le Pirouli de Malmö, Mourinho se colle au Mister catalan afin d'entendre la discussion puis lui adresse quelques mots. Oui, le Portugais est bouillant comme un volcan islandais et ce n'est qu'un début.
A la pause, Guardiola lance l'ancien Nerazzurro Maxwell dans l'arène à la place de Gabi Milito pour donner davantage de vitesse sur les ailes et aussi, un peu, parce que deux sosies de Francescoli sur la pelouse ça fait pas sérieux.
De toute façon, en l'état actuel des choses, les facultés défensives des arrières centraux ont autant d'intérêt qu'une réunion du P.S. pour l'écriture d'un programme politique en vue de la présidentielle de 2012.
Le Barça se rue à l'attaque mais ne parvient à se dépêtrer du marquage bleu et blanc. Les 21 joueurs jouent dans la moitié de terrain intériste. Tout seul dans sa surface, Valdés se sent seul comme un capitaliste à la fête de l'Huma.
Bien qu'à 10, l'Inter aspire encore mieux les Blaugranas. Les coéquipiers de Xavi foncent dans le mur lombard, recule, accélère pour s'y empaler. Trop nombreux à attaquer, ils n'arrivent pas à s'organiser. La rentrée de Maxwell n'a aucun effet.
Mourinho n'est pas un dégonflé. Même si son équipe est en infériorité numérique, il n'effectue aucun changement avant la 65ème minute. Et quand Sneijder laisse sa place, le nouvel entrant Muntari le remplace poste pour poste. Avis aux spectateurs du Camp Nou, le Mou sort ses bollocks et les met sur la table.
Pep, toujours en quête de vitesse, dégage Ibracadabof au profit de Bojan. Dans la foulée, Molière Busquets est remplacé par Jeffren. Le Barça a peut-être les meilleures individualités dans son équipe-type mais on est doit se rendre à l'évidence: son banc est ignoble.
Les systèmes tactiques volent en éclats: l'Inter joue en 9-0 quand le Barça évolue en 0-10.
Sur un éclair de Messi, Bojan est à la hauteur de sa réputation et foire une tête plus facile à cadrer qu'à mettre à côté. Pourtant celle-là, Bojan la met contre Tenerife et Valladolid. Si c'est dedans c'est pareil aurait dit Thierry Roland. Sauf que ça fait toujours 0-0 et que ça sent sérieusement le pâté pour le champion en titre.
Mais à la 83ème minute, alors que tous les espoirs semblaient s'être envolés, Piqué ouvre la marque d'un geste de pur attaquant. En position Inzaghi-esque, le défenseur culé réalise un geste plein de grinta afin d'enrhumer Cordoba et Julio Cesar avant de frapper dans les cages vides. Il reste 10 minutes à jouer, le Camp Nou éructe, bout, scande des "Barça Barça". Les bois de l'Empereur César deviennent Fort Alamo.
Xavi Hernandez allume la mèche puis Leo Messi une nouvelle fois bien discret. Mais à chaque fois, le portier brésilien fait le taf. Et quand Bojan fait trembler les filets, le but est annulé pour une main de Touré Yaya. Le remake de Stamford Bridge n'aura pas lieu. L'Inter se qualifie pour sa première finale de C1 depuis... 1972.
Au coup de sifflet final, le banc nerazzurro explose de joie. Mourinho tape un sprint, les deux index en direction de la tribune présidentielle. Alors, c'est qui le patron?
Le Portugais a une nouvelle démontré qu'il est bien le meilleur pour faire déjouer l'adversaire. Après avoir réussi un match aller quasi-parfait et à la manière d'Helenio Herrera -illustre aîné qui remporta les 2 seules C1 de l'histoire de l'Inter en 1964 et 1965- le Mou a remis au goût du jour les vertus du catennacio.
Ce n'était peut-être pas spectaculaire mais le football ne se résume pas toujours à des retournés, des frappes en lucarne et du toque.
Le sens du sacrifice et de la solidarité des joueurs de l'Inter ont eu raison du jeu catalan. L'intelligence tactique de Mourinho a triomphé de Barcelonnais finalement trop prévisibles. Dans l'écrin du Camp Nou, celui que les Culés surnomment avec condescendance "le traducteur" s'est bien fait comprendre et brise le rêve de Blaugranas qui se voyaient déjà entrain de soulever la Champion's à Santiago-Bernabeu.
Francesco della Nuejouls
mardi 27 avril 2010
Une fessée et Olic!
Après un match aller indigne d'une demi-finale de Champion's, Lyon devait une revanche au football français. Las, le Bayern Munich a corrigé les Rhodaniens à Gerland (3-0), fusillés par un hat-trick du Croate Olic. Au-delà du score, c'est surtout la manière qui a déçu. Ce second acte fut également la démonstration éclatante de la supériorité tactique de Louis Van Gaal sur un Claude Puel trop peu courageux pour un tel événement.
A tel point que l'on n'a même pas eu l'impression que les Bavarois ont forcé leur talent pour obtenir leur billet pour Santiago-Bernabeu.
Il est certains matches où l'on n'a pas besoin de beaucoup de temps pour en deviner l'épilogue. Lors du 1/8ème de finale aller face au Real Madrid, les 20 premières minutes avaient suffi pour comprendre que Lyon l'emporterait. Ce soir, il n'a même pas fallu 2 minutes pour savoir que le match serait totalement en faveur du Bayern. A la récupération au milieu, hargneux sur les seconds ballons, les coéquipiers de Van Bommel se font respecter d'emblée. 41 ans que le Bayern Munchen n'a pas été éliminé par un club französich, c'est pas aujourd'hui qu'on va se faire piéger.
Après 2 ballons touchés, Cris n'a pas l'air dans son assiette. Confirmation dès la 3ème minute: Olic retire le ballon des pieds et adresse un centre parfait à Müller tout seul face à Lloris. L'attaquant réussit l'exploit de tirer à côté alors que toute la cage s'offre à lui comme une fille du Zaman café. Qu'il est loin le temps de la doublette Elber/Janker victorieuse de la C1 en 2001...
Le pressing teuton met en galère les Lyonnais. Néanmoins, il parvienne à propager un léger frisson dans le backfour sur un corner frappé par Chelito Delgado que ne parvient pas à rabattre Makoun. Un peu faible tout ça.
A la 10ème, Robben crée un décalage en jouant une touche (!) pour Müller qui centre instantanément mais personne n'est là pour exécuter la sentence. Lyon est sur l'échafaud, la tête sur le billot. Ne reste plus qu'à savoir quand le couperet tombera. Gerland se transforme en Place de la Révolution.
La sanction ne tarde pas à attendre. 26ème minute: côté gauche Altitop alerte Müller qui devance Réveillère pour donner la gonfle à Olic. Le Serbe enrhume Cissokho et Lloris d'une frappe en pivot imparable.
Les espoirs de l'OL sont quasiment enterrés mais le cadavre bouge encore. A la 31ème, sur un des rares centres réussis par les Gones, Delgado trouve Bastos qui bousille une occasion en or en croisant trop sa volée pied gauche.
La "bataille du midfield" est remporté par le duo Van Bommel/Schweinsteiger. Le Batave se permet le loisir de faire prendre un jaune à Gonalons, toujours trop naïf. L'expérience qui rentre certainement. Au passage, il est impératif de mettre en exergue la performance de Schweini a.k.a. le chouchou d'Angela Merkel. Replacé milieu récupérateur par le Pélican Van Gaal, il fut parfait dans sa façon d'orienter le jeu.
Archi-dominé dans le jeu et dans les intentions, Lyon et Claude Puel se doivent de réagir. En cherchant très loin dans ses souvenirs, Puel se rappelle avoir vu dans Téléfoot ou Stade 2 que Dunga faisait jouer Bastos arrière gauche en sélection. Eurekâ! Gomis sort au profit de Cissokho. Forcé de marquer 3 fois pour se qualifier, Puel conserve malgré tout ses 2 milieux déf' Gonalons et Makoun. Cela ne vous rappelle personne? Mais si, un Lyonnais aussi, avec des gros sourcils et un K-way Carrefour. Vous voyez pas?
Ce que le coach lyonnais oublie, c'est qu'au Brésil, les arrières latéraux sont des joueurs offensif qui, lorsqu'ils montent, sont systématiquement couverts par l'ailier. Sauf que bon, on a bien forcer très fort sur notre imagination, on voit pas bien ce que Lyon a de commun avec la Seleçao au niveau de ces automatismes. C'est ce qu'on appelle le changement "on verra bien si ça marche".
De son côté Van Gaal la joue easy rider. Le double goitre se permet le luxe de reformer la charnière centrale en sortant Van Buyten légèrement blessé (c'est pas tout ça mais y a un match de championnat samedi) pour Demichelis.
Fallait pas être parti chercher une bière dans le frigo trop longtemps pour voir Gomis toucher un ballon. Non pas que sa frappe fut dangereuse (il a tué des tortues volantes) mais bien car ce fut le seul moment où on le vit dans l'exercice de ses fonctions. 15M€ la banane: Aulas et Lacombe entrent par la grande porte dans le Guiness Book des records.
Comme prévu, Bastos est en perdition sur le plan défensif face à Robben. Le Batave tord Boumsong pour décaler Schweini qui frappe au-dessus (53ème) puis fait le boulot lui-même en collant une frappe vicieuse, magnifiquement détournée par Hugo Délire (56ème).
A l'heure de jeu, le référé suisse Massimo Bussaca y va de son solo en avertissant Cris pour une faute imaginaire. Vexé, en bon capitaine, le Brésilien chambre l'arbitre qui lui conseille, au moyen d'un carton rouge, d'aller prendre sa douche en avance sur ses coéquipiers.
Evénement à la 61ème: Govou adresse une frappe.. cadrée (si, si) que Butt dégage des poings.
C'est pas tout ça mais le Bayern a un taf à finir. Altintop, parfait remplaçant de Ribéry, lance Olic dans le dos du backfour lyonnais. Action, réaction: 2-0. En bon représentant allemand, le Bayern veut coller une pile. Robben remet une couche mais sa frappe en direction de la lucarne est claquée par Lloris, encore une fois bien seul.
76ème: Lyon touche le fond voire tente de creuser. Centre de Lahm, tête d'Olic. Pris à contre-patte, Lloris ne peut qu'effleurer le cuir. Et 1 et 2 et 3-0! Une fessée et Olic. Fallait pas vexer le Croate, sorti pour des raisons tactiques par Van Gaal après l'exclusion de 'Ti Franck! L'OL part dormir sans manger de dessert. C'est dommage, ce soir y avait de la Danette dans le frigo.
Après un match si catastrophique, comment ne pas pointer du doigts les insuffisances lyonnaises? A la décharge de Puel, il faut tout de même avouer que l'absence de Toulalan a salement déséquilibrer l'équipe. Makoun est bon 1 match sur 5 bon ben pas de bol. Gonalons s'est fait arnaquer en beauté par Van Bommel (c'est pas beau Mark de s'attaquer aux petits! D'accord, tu fais pareil aux grands mais ce n'est pas une excuse). Delgado s'est fait broyer les sourcils par le midfield bavarois. On n'ose parler de la défense car sinon ce serait du vice, de la torture. Pas envie de finir dand un tribunal...
Evidemment, l'image à retenir est sans doute la sortie en pleurs de Lisandro Lopez à la 80ème. Aucun ballon à négocier en 2 matches pour le n°9. En un mot: une honte pour un joueur d'un tel acabit n'hésitant pas se sacrifier pour le bien du collectif. Sinon, il a bien peaufiné sa participation pour Koh Lanta.
Claude Puel a bâti une équipe ultra-défensive incapable de renverser la vapeur et de créer du jeu quand les circonstances l'exigent. En Champion's, pour l'emporter, il faut savoir attaquer pour l'emporter. Van Gaal a joué avec son homologue français, a dominé les débats même quand le Bayern jouait à 10 au match aller. De plus, il a su insuffler de la confiance à une défense réputée en bois de cagette que Lyon devait exploser à l'Allianz Arena. Encore fallait-il la mettre à l'épreuve.
Le Bayern Munich a amplement mérité sa qualification et cette confrontation a démontré que la chance sourit aux audacieux. Cela sera-t-il suffisant face au Barça ou l'Inter?
Choa d'Arelate
A tel point que l'on n'a même pas eu l'impression que les Bavarois ont forcé leur talent pour obtenir leur billet pour Santiago-Bernabeu.
Il est certains matches où l'on n'a pas besoin de beaucoup de temps pour en deviner l'épilogue. Lors du 1/8ème de finale aller face au Real Madrid, les 20 premières minutes avaient suffi pour comprendre que Lyon l'emporterait. Ce soir, il n'a même pas fallu 2 minutes pour savoir que le match serait totalement en faveur du Bayern. A la récupération au milieu, hargneux sur les seconds ballons, les coéquipiers de Van Bommel se font respecter d'emblée. 41 ans que le Bayern Munchen n'a pas été éliminé par un club französich, c'est pas aujourd'hui qu'on va se faire piéger.
Après 2 ballons touchés, Cris n'a pas l'air dans son assiette. Confirmation dès la 3ème minute: Olic retire le ballon des pieds et adresse un centre parfait à Müller tout seul face à Lloris. L'attaquant réussit l'exploit de tirer à côté alors que toute la cage s'offre à lui comme une fille du Zaman café. Qu'il est loin le temps de la doublette Elber/Janker victorieuse de la C1 en 2001...
Le pressing teuton met en galère les Lyonnais. Néanmoins, il parvienne à propager un léger frisson dans le backfour sur un corner frappé par Chelito Delgado que ne parvient pas à rabattre Makoun. Un peu faible tout ça.
A la 10ème, Robben crée un décalage en jouant une touche (!) pour Müller qui centre instantanément mais personne n'est là pour exécuter la sentence. Lyon est sur l'échafaud, la tête sur le billot. Ne reste plus qu'à savoir quand le couperet tombera. Gerland se transforme en Place de la Révolution.
La sanction ne tarde pas à attendre. 26ème minute: côté gauche Altitop alerte Müller qui devance Réveillère pour donner la gonfle à Olic. Le Serbe enrhume Cissokho et Lloris d'une frappe en pivot imparable.
Les espoirs de l'OL sont quasiment enterrés mais le cadavre bouge encore. A la 31ème, sur un des rares centres réussis par les Gones, Delgado trouve Bastos qui bousille une occasion en or en croisant trop sa volée pied gauche.
La "bataille du midfield" est remporté par le duo Van Bommel/Schweinsteiger. Le Batave se permet le loisir de faire prendre un jaune à Gonalons, toujours trop naïf. L'expérience qui rentre certainement. Au passage, il est impératif de mettre en exergue la performance de Schweini a.k.a. le chouchou d'Angela Merkel. Replacé milieu récupérateur par le Pélican Van Gaal, il fut parfait dans sa façon d'orienter le jeu.
Archi-dominé dans le jeu et dans les intentions, Lyon et Claude Puel se doivent de réagir. En cherchant très loin dans ses souvenirs, Puel se rappelle avoir vu dans Téléfoot ou Stade 2 que Dunga faisait jouer Bastos arrière gauche en sélection. Eurekâ! Gomis sort au profit de Cissokho. Forcé de marquer 3 fois pour se qualifier, Puel conserve malgré tout ses 2 milieux déf' Gonalons et Makoun. Cela ne vous rappelle personne? Mais si, un Lyonnais aussi, avec des gros sourcils et un K-way Carrefour. Vous voyez pas?
Ce que le coach lyonnais oublie, c'est qu'au Brésil, les arrières latéraux sont des joueurs offensif qui, lorsqu'ils montent, sont systématiquement couverts par l'ailier. Sauf que bon, on a bien forcer très fort sur notre imagination, on voit pas bien ce que Lyon a de commun avec la Seleçao au niveau de ces automatismes. C'est ce qu'on appelle le changement "on verra bien si ça marche".
De son côté Van Gaal la joue easy rider. Le double goitre se permet le luxe de reformer la charnière centrale en sortant Van Buyten légèrement blessé (c'est pas tout ça mais y a un match de championnat samedi) pour Demichelis.
Fallait pas être parti chercher une bière dans le frigo trop longtemps pour voir Gomis toucher un ballon. Non pas que sa frappe fut dangereuse (il a tué des tortues volantes) mais bien car ce fut le seul moment où on le vit dans l'exercice de ses fonctions. 15M€ la banane: Aulas et Lacombe entrent par la grande porte dans le Guiness Book des records.
Comme prévu, Bastos est en perdition sur le plan défensif face à Robben. Le Batave tord Boumsong pour décaler Schweini qui frappe au-dessus (53ème) puis fait le boulot lui-même en collant une frappe vicieuse, magnifiquement détournée par Hugo Délire (56ème).
A l'heure de jeu, le référé suisse Massimo Bussaca y va de son solo en avertissant Cris pour une faute imaginaire. Vexé, en bon capitaine, le Brésilien chambre l'arbitre qui lui conseille, au moyen d'un carton rouge, d'aller prendre sa douche en avance sur ses coéquipiers.
Evénement à la 61ème: Govou adresse une frappe.. cadrée (si, si) que Butt dégage des poings.
C'est pas tout ça mais le Bayern a un taf à finir. Altintop, parfait remplaçant de Ribéry, lance Olic dans le dos du backfour lyonnais. Action, réaction: 2-0. En bon représentant allemand, le Bayern veut coller une pile. Robben remet une couche mais sa frappe en direction de la lucarne est claquée par Lloris, encore une fois bien seul.
76ème: Lyon touche le fond voire tente de creuser. Centre de Lahm, tête d'Olic. Pris à contre-patte, Lloris ne peut qu'effleurer le cuir. Et 1 et 2 et 3-0! Une fessée et Olic. Fallait pas vexer le Croate, sorti pour des raisons tactiques par Van Gaal après l'exclusion de 'Ti Franck! L'OL part dormir sans manger de dessert. C'est dommage, ce soir y avait de la Danette dans le frigo.
Après un match si catastrophique, comment ne pas pointer du doigts les insuffisances lyonnaises? A la décharge de Puel, il faut tout de même avouer que l'absence de Toulalan a salement déséquilibrer l'équipe. Makoun est bon 1 match sur 5 bon ben pas de bol. Gonalons s'est fait arnaquer en beauté par Van Bommel (c'est pas beau Mark de s'attaquer aux petits! D'accord, tu fais pareil aux grands mais ce n'est pas une excuse). Delgado s'est fait broyer les sourcils par le midfield bavarois. On n'ose parler de la défense car sinon ce serait du vice, de la torture. Pas envie de finir dand un tribunal...
Evidemment, l'image à retenir est sans doute la sortie en pleurs de Lisandro Lopez à la 80ème. Aucun ballon à négocier en 2 matches pour le n°9. En un mot: une honte pour un joueur d'un tel acabit n'hésitant pas se sacrifier pour le bien du collectif. Sinon, il a bien peaufiné sa participation pour Koh Lanta.
Claude Puel a bâti une équipe ultra-défensive incapable de renverser la vapeur et de créer du jeu quand les circonstances l'exigent. En Champion's, pour l'emporter, il faut savoir attaquer pour l'emporter. Van Gaal a joué avec son homologue français, a dominé les débats même quand le Bayern jouait à 10 au match aller. De plus, il a su insuffler de la confiance à une défense réputée en bois de cagette que Lyon devait exploser à l'Allianz Arena. Encore fallait-il la mettre à l'épreuve.
Le Bayern Munich a amplement mérité sa qualification et cette confrontation a démontré que la chance sourit aux audacieux. Cela sera-t-il suffisant face au Barça ou l'Inter?
Choa d'Arelate
Un joueur de légende: Raúl Gonzalez Blanco

29 octobre 1994: un gamin nommé Raul Gonzalez Blanco entre sur la pelouse de Zaragoza. A 17 ans et 124 jours, c'est la première fois qu'il porte la tunique immaculée du Real Madrid.
15 avril 2000: Raul inscrit son 100ème but en Liga face à Zaragoza.
25 avril 2010: sur cette même pelouse de Zaragoza, Raul joue ce qui semble être son dernier match sous les couleurs de la Maison Blanche et inscrit son dernier but chez les Merengues. Blessé quelques minutes plus tard, il quitte en pleurs ses coéquipiers, épilogue tragique d'une carrière monumentale.
Si le destin avait suivi son cours normal, Raul aurait été un Colchonero, un matelassier. Comprendre un joueur de l'Atlético Madrid, rival honni du Real Madrid. En effet, le pater familias est un fervent habitué du Vicente Calderon et ne jure que par les rayures blanche et rouge. Alors sa progéniture n'a pas vraiment le choix: tu ne seras Rojiblanco mon fils.
Mais les méandres de la destinée font que les carrières peuvent prendre une tournure totalement inattendue. L'Atlético Madrid est alors la propriété du pour le moins controversé et néanmoins mythique Jesus Gil y Gil. Aussi bien connu pour ses magouilles en tous genres que pour ses punchlines particulières ("Qui est Jimmy Floyd Hasselbaink? Je m'en fous, je sais juste que c'est un gros noir qui marque des buts pour l'Atlético"), l'ancien maire de Marbella devenu sous son mandat davantage Mar-fea (mer moche: ce jeu de mots vous est offert) décide, pour des raisons de pesetas, de liquider les équipes de jeunes. Ou de l'art de se tirer une bastos de Magnum 357 dans le pied...
Du coup, RGB traverse la rue et file rejoindre les rangs des Merengues.
Pour sa première saison dans la cantera, Raul explique à tout le monde qu'il est l'avenir du club. Ses lignes de stats sont explicites: 71 galettes en 33 matches soit 2,15 pions de moyenne.
Avec de telles performances, pas surprenant de le voir prendre place dans la rotation de Jorge Valdano. Le flaco (le maigre) ne tarde pas à se mettre en évidence et délivre dès son premier match une passe décisive à Amavisca face à Zaragoza.
La semaine suivante, il dézingue le club de son padre et ouvre son compteur golazo d'une frappe pleine lucarne. Au cours de ce même match, il offre un but à l'Hélicoptère Zamorano et provoque un penalty. La vengeance est un plat qui se mange froid.
A la fin de la saison 1995-1996, le natif de San Cristobal de Los Angeles, un barrio pauvre de Madrid, est un titulaire à part entière qui a poussé Emilio Butragueno sur le banc, excusez du peu. Pas pour rien qu'il est élu révélation de l'année.
Sous les ordres de Fabio Capello, la saison 1996-1997 est celle de la confirmation. Avec 26 réalisations en 52 matches, Raul devient l'enfant préféré du Santiago Bernabeu à tel point qu'il gagne le surnom éloquent d'Angel de Madrid. Le trio offensif qu'il compose avec Mijatovic et Suker score 75% des goles de la Casa Blanca. Pour la deuxième fois de sa jeune carrière, Raul remporte la Liga, ce qui n'empêche pas Capello d'être écarté au profit de l'Allemand Heynckes.
Sa saison 1997/1998 est en demi-teinte. Raul connaît les blessures (pubalgie récurrente) et les à-côtés nocturnes qui lui valent des critiques dans la presse. Néanmoins, s'il finit l'exercice ante-Coupe du Monde avec seulement 10 buts, il remporte sa première Champion's League face à la Juventus (1-0 but de Mijatovic).
Equipe alignée ce soir-là: Illgner- Roberto Carlos, Sanchis, Hierro, Panucci- Seedorf, Redondo, Karembeu- Raul, Mijatovic, Morientes.
Malgré une Coupe du Monde calamiteuse pour la Roja avec une élimination fort peu glorieuse en phase de poule (3ème derrière le Nigéria et le Paraguay et devant la Bulgarie), Raul se remet dans le sens de la marche avec le maillot blanc et devient Pichichi de la Liga pour la première fois avec 25 bifsteaks en 37 matches devant Rivaldo (Ballon d'Or 199) et El Piojo Lopez.
La saison 1999/2000 est, à l'image de la saison 1997/1998, paradoxale pour le joueur et le Real Madrid. Irréguliers, les Madrilènes voient Vicente del Bosque succéder au Gallois John Toshack en novembre. Or, si la Maison Blanche échoue salement à la 5ème place du championnet, elle remporte la Champion's de main de maître face à un València CF totalement dépassé par les événements (3-0: Morientes, Mc Manaman, Raul).
Equipe alignée: Casillas- Roberto Carlos, Ivan Campo, Helguera, Karanka, Salgado- Redondo, Mc Manaman- Raul, Anelka, Morientes.
Raul achève sa saison avec 17 buts en 34 matches en Liga mais surtout 10 pions en Champion's dont un doublé à Old Trafford qui élimine le tenant du titre mancunien. Ainsi, il est élu meilleur attaquant des compétitions de clubs estampillées UEFA. Déjà en décembre 1999, il avait reçu le prix de meilleur buteur du monde.
Malgré sa forme éclatante, il manque son Euro avec son penalty manqué en fin de match face à la France en quart de finale qui empêche la Roja d'accrocher une prolongation in extremis.
A 23 ans, El Siete a déjà un C.V. bien fourni. La fin d'une époque car 2000 voit arriver les rêves de Florentino Perez et la génération des Galacticos.
La nouvelle ère commence dans la difficulté. Fanfaron comme pas deux, Perez annonce que le Real Madrid remportera les 5 compétitions dans lesquelles il est engagé. Caramba encore raté: défaites en Super Coupe d'Europe face à Galatasaray (2-1), en Coupe Intercontinentale contre Boca Juniors et élimination de Coupe du Roi face Tolède modeste club de Sugunda B.
Cependant, les Merengues retrouvent les joies des festivités à la Fontaine des Cibeles en remportant son premier titre de champion depuis 4 ans. Au passage, RGB redevient pichichi avec 25 goles (2ème Rivaldo, 3ème Javi Moreno)et conserve son titre de meilleur attaquant de la Champion's avec 7 galettes.
Néanmoins, il "échoue" à la 2ème place du classement du Ballon d'Or derrière Owen, la faute, selon Valdano, à un jeu trop austère et un sens du collectif qui pénalisent quand vient le temps des récompenses individuelles.
La saison 2000/2001 voit arriver Zidane de la Juventus, deuxième étape du projet galactique après la venue de Figo l'année passée en provenance du Barça.
A l'instar de la temporada précédente, les coéquipiers de Raul passent par tous les états. Pour le centenaire du club, le Real Madrid affronte le Deportivo La Coruna en finale de la Copa del Rey dans son antre de Santiago-Bernabeu. L'occasion est trop belle pour se ridiculiser. A l'arrivée, les Galiciens humilient les Merengues dans un match désormais le "centenariazo" surnom donné en référence au "Maracanazo" de 1950 quand le Brésil avait perdu la Coupe du Monde à domicile face à l'Uruguay.
Par ailleurs, bien que champion d'automne, les Galactiques se font chouraver le titre de champion par València et un certain Rafa Benitez, ancien patron des équipes de jeunes merengues.
Mais pour le centenaire du plus grand club du monde (selon l'UEFA), le Real Madrid touche le Graal aux Grandes Oreilles. Après un quart de finale légendaire face à Manchester United, la Maison Blanche touche à nouveau au sublime avec, en apothéose, la volée parfaite de Zidane en finale face au Bayer Leverkusen;
Auteur de l'ouverture du score, Raul remporte sa troisième Champion's en 4 ans.
Equipe alignée: César- Roberto Carlos, Hierro, Helguera, Salgado- Makelele, Figo, Solari, Zidane- Raul, Morientes.
Après une saison 2002/2003 pleine (16 buts en 31 matches de championnat et 9 en Champion's), El Capitan connaît 4 saisons moyennes , à l'image de son club, victime de sa politique baptisée "Zidanes y Pavones" (traduction des stars comme Zidane et des jeunes de la cantera comme Pavon à ne pas confondre avec Michel Pavon aucun rapport) qui précipite la chute de Perez et de la nécessaire transition opérée par Ramon Calderon. Son rendement demeure faible pour un tel joueur même si, en 2006-2007, il score lors de rencontres capitales pour la conquête du titre.
Cependant, de 2007 à 2009, il réalise 2 saisons à 18 buts en Liga. Son influence dans le vestiaire est totale voire envahissante pour les différents Mister venus sur le banc de Santigo-Bernabeu. Leurs destins sont souvent liés à la cote d'amour dont ils jouissent auprès d'El Siete. A chaque fois que l'on a cru Raul cuit pour le haut niveau, il est revenu et a poussé des cadors vers la porte comme Van Nistelrooy bien qu'il soit très ami avec le Batave.
Seul ombre au tableau du crack: la sélection espagnole. En effet, s'il est le meilleur buteur de l'Histoire de la Roja, el Mono Aragones refuse de le prendre pour l'Euro 2008 remporté par la nouvelle génération, celle des Xavi, Iniesta, Torres et Villa.
Au terme de sa carrière, le palmarès de Raul est juste impressionnant. Meilleur buteur de l'Histoire du Real Madrid (325 buts en 743 matches) devant le Merengue du Siècle Alfredo di Stefano, meilleur buteur de la Roja (44 buts en 102 sélections), meilleur buteur de l'Histoire de la Champion's (66 buts en 129 matches disputés), meilleur buteur de l'Histoire de la Liga joueur ayant le plus de fois porté la tunique blanche (l'ancien record était détenu par Manuel Sanchis fils soit 710 matches), meilleur buteur madrilène lors des clasicos sontre le Barça (15 buts contre 14 pour Di Stefano),une moyenne proche d'1 but tous les 2 matches sur l'ensemble de sa carrière professionnelle.
Au plan collectif, il a remporté 6 Liga (peut-être 7 d'ici le mois de mai), 4 Super Coupe d'Espagne, 3 Champion's, 2 Coupes intercontinentales et 1 Super Coupe d'Europe.
Ce 24 avril 2010, quand Raul Gonzalez Blanco quitta la pelouse de La Romareda de Zaragoza en pleurs, c'est bien plus qu'un simple joueur de football qui tira sa révérence. C'est une légende.
Floréal Dal Canto
lundi 26 avril 2010
Top players de la semaine
Storari: vous vous rappelez de la buse qui jouait pour le Milan en début de saison? Celui-là même qui faisait regretter Dida aux tifosi rossoneri. Désormais, il joue à la Sampdoria et il a proprement écoeuré l'attaque de la Roma.
Sorensen: 5 arrêts difficiles mais 7 buts encaissés contre Chelsea. Life is unfair...
Diawara: complètement aux fraises pendant la première partie de saison quand il était associé à Heinze, il renaît aux côtés de Mbia. Il a réalisé le match parfait face à Sainté et Basile Boli en est tombé amoureux et lui a déclaré sa flamme. Y a pire comme week end.
Rafael: corner pour Tottenham. Manchester United mène 1-0 dans la douleur. Van der Sar place le latéral brésilien au second poteau. Le temps de regarder ce qui traine sur la pelouse, ce qui se passe dans les tribunes et de laisser son poteau tout seul, le ballon lui passe sous le pif. Si le portier batave avait pu l'étrangler, pas de doute il l'aurait fait.
Cavani: il est Uruguayen, joue à Palerme et s'il fait très mal aux postérieurs français au Mondial, on pourra pas dire qu'on ne vous aura pas prévenu.
Riquelme: Boca Juniors-San Lorenzo, deux équipes en perdition en Argentine. Boca Juniors et son équipe de papys face à San Lorenzo et son capitaine Kily Gonzalez, 36 bougies au compteur. Sauf qu'au milieu de tout ça, il y a Juan Roman Riquelme. Auteur de 2 passes déc' dont un extérieur pied droit lumineux à destination de Martin "Historico" Palermo, Roman s'est même refait copain avec El Loco. Et quand on pense que Diego ne le prendra pas au Mondial, on se dit que l'Argentine a déjà perdu.
Nani: un but sublime pour faire passer MU devant face à Tottenham et un provoc' de penalty pour assoir la victoire, le Portugais serait-il entrain de devenir le successeur de CR7?
Cabaye: le Lillois facture 10 pions cette saison dont 7 pénos. Prends ça Yoann Gourcuff!
Giggs: donne une leçon de coup de pied de réparation à Old Trafford. Un coup à gauche, un coup à droite: Gomes part 2 fois du bon côté mais ne peut même pas effleurer la gonfle.
Keita: à l'origine de la baston de la semaine. Au lieu de servir Aduriz mieux placé pour donner la victoire de Mallorca face à Malaga, il préfère bouffer la feuille en solo. Aduriz le prend mal et tente de le boxer. L'esprit d'équipe, des sensations uniques.
Pazzini: offre le titre à l'Inter en inscrivant un doublé face à la Roma et conforte la place de 4ème de la Samp' au classement. Son second pion a même pleurer Mexès.
Cassano: le banni de la Nazionale, la "prima donna" de la Samp' a mis la misère à la défense giallorossa notamment sur le centre qu'il adresse à Pazzini pour l'égalisation. Parti fâché de la Louve en 2005, Antonio a de la mémoire.
Miccoli: jouer face au Milan lui réussit bien cette saison. Au match aller, il plante un golazo à San Siro; au retour, il remet le couvert. Ne vous étonnez pas de le voir dans la sélection de Lippi pour l'AfSud.
Barrios: barré en sélection argentine, il a la chance d'avoir une mère paraguayenne ce qui devrait lui permettre de disputer le Mondial pour les Guaranis. Auteur d'un triplé face à Nuremberg, il permet au Borrusia Dortmund d'espérer accrocher la 3ème place de la Bundeliga synonyme de tour préliminaire de Champion's.
Maxi Lopez: si Catane a perdu salement contre la lanterne rouge Livourne, l'Argentin a planté un ciseau retourné à l'entrée de la surface de réparation. Perdre d'accord mais le faire avec style.
Rivière: si l'OM remporte le championnat avec 3 points d'avance sur Auxerre, les Phocéens pourront le remercier d'avoir voulu pousser le ballon au fond des filets de Mandanda pour faire joli sur sa ligne de stats alors qu'il était hors-jeu.
Cardozo: un triplé face à Olhanense et 26 buts cette saison. Si le Benfica conserve ses cadres, les Aigles feront mal en Champion's l'an prochain.
Drogba: marquer c'est surfait. Didier laisse ça à Kalou et préfère régaler Stamford Bridge de gestes techniques de malade.
Jelen: un prénom imprononçable, une équipe improbable avec une marque d'îles flottantes comme sponsor mais une efficacité remarquable face au but qui rend les habitués de l'Abbé-Deschamps fou d'Ireneusz.
Francesco della Nuejouls
Sorensen: 5 arrêts difficiles mais 7 buts encaissés contre Chelsea. Life is unfair...
Diawara: complètement aux fraises pendant la première partie de saison quand il était associé à Heinze, il renaît aux côtés de Mbia. Il a réalisé le match parfait face à Sainté et Basile Boli en est tombé amoureux et lui a déclaré sa flamme. Y a pire comme week end.
Rafael: corner pour Tottenham. Manchester United mène 1-0 dans la douleur. Van der Sar place le latéral brésilien au second poteau. Le temps de regarder ce qui traine sur la pelouse, ce qui se passe dans les tribunes et de laisser son poteau tout seul, le ballon lui passe sous le pif. Si le portier batave avait pu l'étrangler, pas de doute il l'aurait fait.
Cavani: il est Uruguayen, joue à Palerme et s'il fait très mal aux postérieurs français au Mondial, on pourra pas dire qu'on ne vous aura pas prévenu.
Riquelme: Boca Juniors-San Lorenzo, deux équipes en perdition en Argentine. Boca Juniors et son équipe de papys face à San Lorenzo et son capitaine Kily Gonzalez, 36 bougies au compteur. Sauf qu'au milieu de tout ça, il y a Juan Roman Riquelme. Auteur de 2 passes déc' dont un extérieur pied droit lumineux à destination de Martin "Historico" Palermo, Roman s'est même refait copain avec El Loco. Et quand on pense que Diego ne le prendra pas au Mondial, on se dit que l'Argentine a déjà perdu.
Nani: un but sublime pour faire passer MU devant face à Tottenham et un provoc' de penalty pour assoir la victoire, le Portugais serait-il entrain de devenir le successeur de CR7?
Cabaye: le Lillois facture 10 pions cette saison dont 7 pénos. Prends ça Yoann Gourcuff!
Giggs: donne une leçon de coup de pied de réparation à Old Trafford. Un coup à gauche, un coup à droite: Gomes part 2 fois du bon côté mais ne peut même pas effleurer la gonfle.
Keita: à l'origine de la baston de la semaine. Au lieu de servir Aduriz mieux placé pour donner la victoire de Mallorca face à Malaga, il préfère bouffer la feuille en solo. Aduriz le prend mal et tente de le boxer. L'esprit d'équipe, des sensations uniques.
Pazzini: offre le titre à l'Inter en inscrivant un doublé face à la Roma et conforte la place de 4ème de la Samp' au classement. Son second pion a même pleurer Mexès.
Cassano: le banni de la Nazionale, la "prima donna" de la Samp' a mis la misère à la défense giallorossa notamment sur le centre qu'il adresse à Pazzini pour l'égalisation. Parti fâché de la Louve en 2005, Antonio a de la mémoire.
Miccoli: jouer face au Milan lui réussit bien cette saison. Au match aller, il plante un golazo à San Siro; au retour, il remet le couvert. Ne vous étonnez pas de le voir dans la sélection de Lippi pour l'AfSud.
Barrios: barré en sélection argentine, il a la chance d'avoir une mère paraguayenne ce qui devrait lui permettre de disputer le Mondial pour les Guaranis. Auteur d'un triplé face à Nuremberg, il permet au Borrusia Dortmund d'espérer accrocher la 3ème place de la Bundeliga synonyme de tour préliminaire de Champion's.
Maxi Lopez: si Catane a perdu salement contre la lanterne rouge Livourne, l'Argentin a planté un ciseau retourné à l'entrée de la surface de réparation. Perdre d'accord mais le faire avec style.
Rivière: si l'OM remporte le championnat avec 3 points d'avance sur Auxerre, les Phocéens pourront le remercier d'avoir voulu pousser le ballon au fond des filets de Mandanda pour faire joli sur sa ligne de stats alors qu'il était hors-jeu.
Cardozo: un triplé face à Olhanense et 26 buts cette saison. Si le Benfica conserve ses cadres, les Aigles feront mal en Champion's l'an prochain.
Drogba: marquer c'est surfait. Didier laisse ça à Kalou et préfère régaler Stamford Bridge de gestes techniques de malade.
Jelen: un prénom imprononçable, une équipe improbable avec une marque d'îles flottantes comme sponsor mais une efficacité remarquable face au but qui rend les habitués de l'Abbé-Deschamps fou d'Ireneusz.
Francesco della Nuejouls
dimanche 25 avril 2010
Tour d'Europe en ballon
Premier League: statu quo en tête du championnat avec samedi une victoire tirée par les cheveux de Manchester United sur Tottenham (3-1) et avec, dimanche, une victoire baby-foot de Chelsea sur les pushing-ball de Stoke City (7-0.
Pour Arsenal, c'est officiel, la saison s'achève sans titre pour la 5ème année consécutive malgré une bonne saison où les Gunners ont cru au titre jusqu'au mois d'avril malgré des valises infligées par les Blues et les Red Devils.
La lutte pour la 4ème place synonyme de tour préliminaire de Champion's est acharnée entre Tottenham, Aston Villa, Manchester City et Liverpool. Histoire de corser le suspense, la prochaine journée mettra aux prises City à Villa et Chelsea à Liverpool. Il serait savoureux au demeurant que Liverpool offre le titre au rival honni mancunien.
Pour ce qui est de la relégation, la messe est dite pour Portsmouth et Burnley. Pour la dernière place dans l'ascenseur, Hull City et Bernard Mendy tiennent la corde avec 6 points de retard sur West Ham? Pour s'en sortir, ils doivent planter 21 buts minimum en 2 matches et que West Ham perde ses 2 dernières parties.
Liga: le mano a mano entre Blaugrana et Merengues continue en tête. Le Barça a battu la lanterne rouge Xerez (3-1) avec un but d'Henry, pour une fois titulaire, ce qui signifie qu'il ne jouera pas contre l'Inter mercredi. De son côté, le Real Madrid s'en est remis aux soins de Raùl et Kakà pour s'extirper des griffes de Zaragoza(2-1).
La 3ème place qualificative directement pour la Champion's semble définitivement dans l'escarcelle de València grâce à la victoire des Chés (1-0) face au Depor la Coruna.
La lutte pour le tour préliminaire fait rage entre le Real Mallorca et le FC Sevilla. A 4 journées de la fin, avantage pour les insulaires qui ont 2 points d'avance sur les Andalous. Les coéquipiers de Fred Kanouté boivent le bouillon en cette fin de saison avec une nouvelle défaite face à Getafe (4-3) obtenue après avoir mené 2 fois au score.
Pour ce qui est de la relégation, seul Xerez paraît irrémédiablement condamné. En revanche, Tenerife et Valladolid n'ont que 2 points de retard sur Zaragoza et Malaga. Gijon et surtout Santander ne sont pas à l'abri d'une mauvaise surprise.
Ligue 1: le match de vendredi entre Auxerre et Marseille aura des allures de finale du championnat. Avec 5 point d'avance sur son Flipper, une victoire de l'OM serait synonyme de titre. Cependant, au vu du match livré face à Sainté et en comparaison avec la prestation des potes de Jordy Ribéry face au Très-fessé, il n'est pas acquis que les hommes de Deschamps l'emportent facilement.
Pour la 3ème place, il faudra attendre Lyon-Monaco pour savoir qui des Rhodaniens ou des Lillois ont le plus de chance d'accrocher le strapontin pour la Champion's. Montpellier est encore dans le coup mais est en perte de vitesse depuis 1 mois. De son côté, Laurent Blanc est pressenti pour jouer dans "OSS 117 Bordeaux ne répond plus". Mais bon, si les Girondins jouent comme des buses, c'est la faute des méchants journaliste hein...
Pour la relégation, rien de nouveau depuis la trêve hivernale. Grenoble, Boulogne et Le Mans sont reçus avec mention du juty.
Bundesliga: Felix Magath, le "Trainer" de Schalke 04 avait annoncé que le Bayern Munchen perdrait des points face au Borussia Monchenglabach. Bien vu: menés au score jusqu'à l'égalisation de Miro Klose à un quart d'heure de la fin, les Bavarois perdent 2 points et voient Schalke revenir à hauteur. Le Bayern conserve son trône de leader à la diff' de buts. A 2 matches de la fin, tout est encore à faire même si la réputation de loser des résidents de Gelsenkirschen devrait faire son oeuvre à l'arrivée.
Pour la 3ème place, le Werder Bremen a 1 point d'avance sur le Bayer Leverkusen qui, comme prévu, s'est effondré dans la dernière ligne droite et 2 sur le Borussia Dortmund qui revient très fort comme en témoigne la nouvelle performance haut de gamme de Barrios auteur d'un triplé face à Nüremberg.
Au programme du week-end prochain: Schalke 04/Werder Bremen. Légèrement décisif donc.
Pour la relégation, le Knacki Herta Berlin est grillé à point avec 6 points de retard sur Bochum. Et quand on sait que la dernière journée sera Herta/Bayern, autant dire que au revoir tout de suite. La 17ème place se jouera entre Hanover 96 traumatisé après le suicide de Robert Enke et totalement à la dérive depuis, Bochum qui joue le Bayern samedi prochain et Nuremberg. Pour faire monter le suspense, l'ultime journée opposera Bochum à Hanovre. Sortez les mouchoirs, ça va pleurer dans les chaumières.
Serie A: l'Internazionale a repris les commandes grâce à sa victoire sur l'Atalanta Bergame (3-1) mais surtout grâce à la victoire surprise de la Sampdoria sur la Roma au Stadio Olimpico (1-2). Le duo Cassano/Pazzini a eu raison des Giallorossi pourtant très bons en première mi-temps. Les larmes de Mexès en témoignent: l'Inter a remporté le Scudetto hier soir.
Le Milan a eu raison de se mettre au chaud au classement. Pour la deuxième fois de la saison, les Rossoneri ont pris la leçon face au Palermo de Miccoli (3-1). Les Siciliens ont toujours 2 points de retard sur la Samp' qui a conforté sa 4ème place. Les 2 équipes s'affrontent lors de la 37ème journée. Sortez vos mouchoirs bis...
Pour la relégation, l'affaire est quasiment réglée puisque Livorno et Sienna prennent l'ascenseur pour l'échafaud de manière certaine. L'Atalanta, avec 5 points de retard sur Bologna et 3 matches à jouer, devrait les rejoindre en Serie B.
Liga Sagres: il manque 1 point au Benfica Lisboa pour conquérir le titre. Chronique d'un sacre annoncé tant les Aigles ont dominé le championnat portugais.
Pour la place en tour préliminaire de Champion's, le Sporting Braga dispose d'un matelas de 5 points d'avance sur le Porto à 2 journées de la fin.
Si le classement reste en l'état, hypothèse la plus vraisemblable, le Porto et les Lions du Sporting Portugal devraient se qualifier pour l'Europa League.
Question relégation, Belenenses pourrait être condamné au terme du match en retard contre le Vitoria Guimaraes. La deuxième place a de fortes chances de revenir à Leixoes qui a 4 points de retard sur le Vitoria Setubal.
Pour Arsenal, c'est officiel, la saison s'achève sans titre pour la 5ème année consécutive malgré une bonne saison où les Gunners ont cru au titre jusqu'au mois d'avril malgré des valises infligées par les Blues et les Red Devils.
La lutte pour la 4ème place synonyme de tour préliminaire de Champion's est acharnée entre Tottenham, Aston Villa, Manchester City et Liverpool. Histoire de corser le suspense, la prochaine journée mettra aux prises City à Villa et Chelsea à Liverpool. Il serait savoureux au demeurant que Liverpool offre le titre au rival honni mancunien.
Pour ce qui est de la relégation, la messe est dite pour Portsmouth et Burnley. Pour la dernière place dans l'ascenseur, Hull City et Bernard Mendy tiennent la corde avec 6 points de retard sur West Ham? Pour s'en sortir, ils doivent planter 21 buts minimum en 2 matches et que West Ham perde ses 2 dernières parties.
Liga: le mano a mano entre Blaugrana et Merengues continue en tête. Le Barça a battu la lanterne rouge Xerez (3-1) avec un but d'Henry, pour une fois titulaire, ce qui signifie qu'il ne jouera pas contre l'Inter mercredi. De son côté, le Real Madrid s'en est remis aux soins de Raùl et Kakà pour s'extirper des griffes de Zaragoza(2-1).
La 3ème place qualificative directement pour la Champion's semble définitivement dans l'escarcelle de València grâce à la victoire des Chés (1-0) face au Depor la Coruna.
La lutte pour le tour préliminaire fait rage entre le Real Mallorca et le FC Sevilla. A 4 journées de la fin, avantage pour les insulaires qui ont 2 points d'avance sur les Andalous. Les coéquipiers de Fred Kanouté boivent le bouillon en cette fin de saison avec une nouvelle défaite face à Getafe (4-3) obtenue après avoir mené 2 fois au score.
Pour ce qui est de la relégation, seul Xerez paraît irrémédiablement condamné. En revanche, Tenerife et Valladolid n'ont que 2 points de retard sur Zaragoza et Malaga. Gijon et surtout Santander ne sont pas à l'abri d'une mauvaise surprise.
Ligue 1: le match de vendredi entre Auxerre et Marseille aura des allures de finale du championnat. Avec 5 point d'avance sur son Flipper, une victoire de l'OM serait synonyme de titre. Cependant, au vu du match livré face à Sainté et en comparaison avec la prestation des potes de Jordy Ribéry face au Très-fessé, il n'est pas acquis que les hommes de Deschamps l'emportent facilement.
Pour la 3ème place, il faudra attendre Lyon-Monaco pour savoir qui des Rhodaniens ou des Lillois ont le plus de chance d'accrocher le strapontin pour la Champion's. Montpellier est encore dans le coup mais est en perte de vitesse depuis 1 mois. De son côté, Laurent Blanc est pressenti pour jouer dans "OSS 117 Bordeaux ne répond plus". Mais bon, si les Girondins jouent comme des buses, c'est la faute des méchants journaliste hein...
Pour la relégation, rien de nouveau depuis la trêve hivernale. Grenoble, Boulogne et Le Mans sont reçus avec mention du juty.
Bundesliga: Felix Magath, le "Trainer" de Schalke 04 avait annoncé que le Bayern Munchen perdrait des points face au Borussia Monchenglabach. Bien vu: menés au score jusqu'à l'égalisation de Miro Klose à un quart d'heure de la fin, les Bavarois perdent 2 points et voient Schalke revenir à hauteur. Le Bayern conserve son trône de leader à la diff' de buts. A 2 matches de la fin, tout est encore à faire même si la réputation de loser des résidents de Gelsenkirschen devrait faire son oeuvre à l'arrivée.
Pour la 3ème place, le Werder Bremen a 1 point d'avance sur le Bayer Leverkusen qui, comme prévu, s'est effondré dans la dernière ligne droite et 2 sur le Borussia Dortmund qui revient très fort comme en témoigne la nouvelle performance haut de gamme de Barrios auteur d'un triplé face à Nüremberg.
Au programme du week-end prochain: Schalke 04/Werder Bremen. Légèrement décisif donc.
Pour la relégation, le Knacki Herta Berlin est grillé à point avec 6 points de retard sur Bochum. Et quand on sait que la dernière journée sera Herta/Bayern, autant dire que au revoir tout de suite. La 17ème place se jouera entre Hanover 96 traumatisé après le suicide de Robert Enke et totalement à la dérive depuis, Bochum qui joue le Bayern samedi prochain et Nuremberg. Pour faire monter le suspense, l'ultime journée opposera Bochum à Hanovre. Sortez les mouchoirs, ça va pleurer dans les chaumières.
Serie A: l'Internazionale a repris les commandes grâce à sa victoire sur l'Atalanta Bergame (3-1) mais surtout grâce à la victoire surprise de la Sampdoria sur la Roma au Stadio Olimpico (1-2). Le duo Cassano/Pazzini a eu raison des Giallorossi pourtant très bons en première mi-temps. Les larmes de Mexès en témoignent: l'Inter a remporté le Scudetto hier soir.
Le Milan a eu raison de se mettre au chaud au classement. Pour la deuxième fois de la saison, les Rossoneri ont pris la leçon face au Palermo de Miccoli (3-1). Les Siciliens ont toujours 2 points de retard sur la Samp' qui a conforté sa 4ème place. Les 2 équipes s'affrontent lors de la 37ème journée. Sortez vos mouchoirs bis...
Pour la relégation, l'affaire est quasiment réglée puisque Livorno et Sienna prennent l'ascenseur pour l'échafaud de manière certaine. L'Atalanta, avec 5 points de retard sur Bologna et 3 matches à jouer, devrait les rejoindre en Serie B.
Liga Sagres: il manque 1 point au Benfica Lisboa pour conquérir le titre. Chronique d'un sacre annoncé tant les Aigles ont dominé le championnat portugais.
Pour la place en tour préliminaire de Champion's, le Sporting Braga dispose d'un matelas de 5 points d'avance sur le Porto à 2 journées de la fin.
Si le classement reste en l'état, hypothèse la plus vraisemblable, le Porto et les Lions du Sporting Portugal devraient se qualifier pour l'Europa League.
Question relégation, Belenenses pourrait être condamné au terme du match en retard contre le Vitoria Guimaraes. La deuxième place a de fortes chances de revenir à Leixoes qui a 4 points de retard sur le Vitoria Setubal.
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