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mardi 12 avril 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 26)

Mandanda: pendant des semaines, ce fut le Capitole; face à Toulouse, il s'est écrasé en sautant de la roche tarpéienne.

Rami: avec Adil, on a appris que pour bien jouer au foot, il faut donner son corps à la science.

Laurenti: peut en vouloir à Planté qui l'a empêché d'inscrire le plus beau csc de la saison.

Chantôme: en Ligue 1, quand un joueur met une chouquette en lucarne, il ne fait pas exprès.

Seedorf: il finira peut-être sa carrière aux Corinthians mais en attendant, profitons encore un peu de l'Immense Clarence!

Hernanes: ça faisait un petit moment qu'on avait perdu la trace du Brésilien de la Lazio. Timing parfait pour mener les Laziale vers la Champion's.

Van Summeren: on attendait Spartacus Cancellara, Boonen ou Hushovd, ce fut l'immense Belge, porteur d'eau exemplaire vaincre l'Enfer du Nord.

Mathieu-Banega-Pablo-Mata-Soldado: prix de groupe pour le festival offert par les Chés face au rival Villareal. Y a pas que le Barça qui sait coller des manitas!

Carroll: le Rosbeef a enfin inscrit ses premiers cageots avec Liverpool. Et à 40 millions le transfert, il a plutôt intérêt à mettre des doublés...

Gagarine: il y a 50 ans jour pour jour, le Soviétique devenait le premier homme en orbite.

Totti: une Panenka et un but de renard pour Il Capitano. Même flambé, il reste l'âme de la Roma qui doit toujours se remettre à lui pour l'emporter.

Thiago Neves: le buteur du Mengao a planté un doublé face à Botafogo. Dans la liste un peu grâce à Ronnie, ambianceur officiel des Rouge et Noir.

Toni: non, vous n'êtes pas revenu en 2005! Toni a bien donné la victoire à la Juve face au Genoa!

Ibra: excuse la plus nase de la saison. "Non non, je ne l'insultais pas, je m'insultais moi!". Zlatan qui aurait du recul sur lui-même? Pas crédible du tout le garçon.

Cesc Romero

jeudi 7 avril 2011

Porto et Benfica, quel régal!

Alors comme ça, l'Europa League c'est tout moisi, ce sont des matches de seconde zone? Heureux les simples d'esprit! Ce soir, la petite frangine de la Champion's a offert un spectacle sublime, des buts, des mouvements collectifs jouissifs. Oui oui, jouissif. Comme j'ai pas 40 paires d'yeux, je me suis offert une soirée au Portugal. Sur leurs pelouses respectives, Porto et Benfica se sont ouverts en grand les portes des demis-finales et on se prend déjà à rêver d'une finale fratricide à Dublin.

Fraîchement titrés face au rival benfiquiste, les Dragons poursuivaient leur campagne de Russie, puisqu'après avoir écarté le CSKA, les hommes de Villas-Boas se coltinaient le Spartak, ancien adversaire de l'OM en Champion's. Souverains dans la possession de la balle, les Portistes ont failli être surpris à deux reprises par Wellington aux 2ème et 10ème minutes son imprécision puis Helton l'en empêchèrent. La 1ère mi-temps ressemblait à un tour de chauffe pour les Bleu et Blanc mais il s'agit d'accélérer, ils firent mouche immédiatement. Ainsi, à la 38ème minute, Moutinho décala pour Varela dont le centre fut repris victorieusement par Falcao. Le début du festival Varela /Falcao. Hulk n'est d'ailleurs pas en reste mais il donne l'impression de toujours forcer sa frappe en dépit d'une faculté d'élimination supersonique. A l'heure de jeu, O Incrivel trouvait la barre sur un coup franc frappé à l'entrée de la surface. La dernière demi-heure sera fatale aux Russes.
A la 66ème minute, Falcao décale Varela d'une remise de la poitrine pour Varela qui expédie une demi-volée au fond des ficelles de Dikan. Cinq minutes plus tard, Maicon, excellent sur le plan défensif, confortait l'avance portiste en concrétisant un corner de Joao Moutinho. Forcément, la concentration des Dragons diminuent et Kombarov en profite pour réduire la marque la minute suivante. Malgré un avantage de 2 pions, Porto n'est pas à l'abri et relance la machine. A la 85ème minute, James Rodriguez est lancé côté gauche par Belluschi (ça c'est du banc!) et centre pour son compatriote Falcao qui signe un doublé. Et finalement un triplé à la 92ème lorsqu'il parachève la démonstration des Dragons d'un coup de tête en lucarne.
Décidément, 5-1 était le score de ce côté-ci du tableau puisque le Sous-Marin Jaune de Villareal a pulvérisé Twente, le tout nouveau leader d'Eredivisie, avec le même résultat. Une demi-finale alléchante en perspective entre deux équipes réputées pour leur jeu d'équipe.

Déçu et un brin anti-fair play, O Glorioso veut 'sauver' sa saison en remportant la Taça et la C3. Face au PSV Eindoven, os Encarnados attaquent pied au plancher et El Conejo Saviola touche le poteau droit d'Isaksson dès la 6ème minute puis frôle le poteau gauche quelques secondes plus tard. Clairement, la Luz a retrouvé l'interrupteur et le SLB martyrise son adversaire batave. A la 30ème, Cardozo voit sa frappe repoussée par le géant suédois alors que la lucarne s'offrait à elle puis dans la foulée, Saviola manquait une nouvelle fois de réalisme avec un tir trop croisé que ne pouvait rabattre Gaitan, de plus en plus à l'aise au sein du collectif lisboète. C'est pas tout ça, mais le score reste désespérément à 0-0. Mais à la 37ème, ce même Gaitan débordait côté gauche, Cardozo était contrée par l'arrière-garde du PSV mais Aimar surgissait en 2ème lame pour glisser le cuir entre les jambes d'un défenseur et d'Isaksson pour traduire la supériorité affichée jusqu'ici par les Aigles. A quelques secondes des citrons, sur son côté gauche, Coentrao, qui s'était déjà bien échauffé auparavant, enrhuma le pauvre Marcelo d'une talonnade pour lui-même et centra pour Salvio qui doublait la mise d'une Madjer. Le break était fait au meilleur des moments et il était certain que le score allait encore évoluer pendant le second acte.
D'emblée, de 2ème période, Salvio s'offrit un slalom spécial dans le backfour néerlandais, régalait la chique avant de décocher une frappe croisée imparable (55'). Intenable, Salvio continua son festival mais Saviola ne parvenait toujours pas à régler la mire (64'). Guère plus en réussite, Cardozo vit sa frappasse du bout du bout des gants du portier suédois (67'). Etrangement, on n'avait pas encore vu Roberto à l'oeuvre, coupable de 2 belles cagades lors du classico de dimanche, il bégaya une sortie facile et relâcha la gonfle dans les pieds du Marocain Labyad dont on dit le plus bien dans le Royaume d'Orange (80'). Ce but atténuait la portée du résultat mais la Fortune voulut enfin du Conejo au bout des arrêts de jeu quand celui-ci, d'une volte laser, convertit enfin une offrande de Maxi Pereira, increvable sur son côté droit. Qualifié au forceps face à Lille et aux Glasgow Rangers, le PSV n'a pu échapper au couperet benfiquiste. En état de grâce, le SLB a démontré de belles facultés mentales en se remettant de la meilleure des manières de la déception de dimanche soir. Le Glorioso pourrait retrouver en terrain connu puisque le Sporting Braga a tenu en échec le Dynamo Kiev de Shevshenko- expulsé au demeurant- sur sa pelouse du Stade Lobanovski (1-1). Le match parfait pour inscrire son premier but à l'extérieur de la compétition...

Avec ces succès nets et sans bavure, Porto et Benfica se sont assurés, sauf cataclysme, d'une place dans le dernier carré. Ces démonstrations de force, tant par l'envie que par la qualité du jeu déployé, ont fait honneur au football portugais et il ne serait pas surprenant de voir l'un de ces deux clubs soulever la coupe.

Francesco della Nuejouls

Vie pratique: Comment survivre à des quarts de finale de Champion's?

Quelle galère pour se mater l'intégrale des quarts de la Champion's! Certainement "les matches les plus intéressants à regarder de la saison "(copyright Pippo S.), parvenir à suivre les 4 confrontations est un véritable parcours du combattant. Du coup, le stratagème du double écran est indispensable si on ne veut rien manquer du fabuleux pestacle, au risque de finir avec un strabisme digne de Dalida. Du coup, quand il s'agit de livrer ses impressions, ben y a un peu tout qui se mélange, comme dans une soirée open-bar ou une backroom dans un obscur bar berlinois. Résumé de ma soirée, parce que ma vie est plus intéressante que la vôtre.

Le problème d'avoir cours tard (oui, je suis quelqu'un de sérieux!), c'est que le timing est franchement restreint pour commander sa bouffe. Ecrit comme ça, c'est pas très passionnant mais si les chicken wings pouvaient cuire plus vite, on n'aurait pas raté le but d'Iniesta à la 1ère minute. L'Institut Pasteur devrait se pencher sur ce problème eschatologique dard dard comme dirait Patrick Sébastien.

Ecran télé allumé sur MU/Chelsea et Mac (pas le mien, je suis un prolétaire du computer) posté en son sommet diffusant un streaming grec de Barça/Shakhtior, la soirée peut enfin commencer entre effluve de poulet et de bière. La bande à Messi me facilite quand même le taf, j'ai juste besoin de me focaliser sur le duel fratricide. Dans la mesure où nous sommes 5, au moindre frémissement, les paires d'yeux s'entre-croisent d'un écran à l'autre.

Evidemment, dans la mesure où on alterne sans cesse entre les deux affrontements, le risque est de tout voir mais mal. Heureusement, Iniesta crève l'écran et après avoir ouvert la marque, délivre une ouverture laser pour Daniel Alves qui devance la sortie de Pyatov, parti à l'aventure. Certes, le Shaktior a eu des occasions, mais ni Luiz Adriano ni Willian n'ont pu égaliser auparavant. Le train est passé, ça sent la boucherie chevaline sur les bords.

Dix minutes auparavant, Wazza Rooney avait donné l'avantage aux Red Devils au terme d'un mouvement d'école initié par Carrick. Le contrôle de l'Eternel Giggs est of course un régal, Bosingwa chope un rhume, le Gallois centre, Chicharito laisse filer pour Shrek. Poteau rentrant. Le fameux but à l'exter' est inscrit et les Blues, même en cas de victoire, ne pourra se targuer d'avoir réalisé la bonne affaire de la soirée. Cependant, Drogba donne tout ce qu'il a dans les cannes pour redonner espoir aux siens et après avoir trouvé les gants de Van der Sar à la 19ème, il s'en faut d'un rien pour que l'Ivoirien ne trouve El Nino Torres, transparent one more time again. A l'affût, Lampard mange sa reprise, sauvée à l'arrach' par Evra, dont ce fut le seul fait d'arme notable au demeurant.

Le début de 2ème mi-temps règle l'affaire pour les Ukrainiens avec le but de Sharika Boy (53') étrangement laissé seul par le marquage. La limite d'avoir des Brésiliens dans son équipe sans doute... Bon ben, retour sur MU. Et de 2 pour les Mancuniens! Ah non, hors de jeu du P'tit Pois. Tiens, le Shaktior a marqué! Mouais, un but moisi. A 3-1, ça laisserait un peu d'espoir... oh! quelle mine de Keita!!! Finalement, nan, l'espoir est mort. RIP. T'rappelle qu'il a été formé à l'OM le gars?! Il était tellement fort qu'on l'a viré!

Le match s'affole aussi à Stamford Bridge et les mirettes commencent à en prendre un coup. Drogbiche tente le ciseau de la muerte mais sa tentative passe à côté. A la 70ème, indignation générale: mais pourquoi donc Ancelotti fait-il sortir Didier au lieu de Torres??? Qui c'est qui rentre? Anelka! Bizarre de faire entrer un milieu de terrain... C'est Abramovitch qui fait l'équipe ou bien? A la 75ème, Torres se distingue enfin positivement avec un coup de tête mais par manque de puissance, Van der Sar parvint à la détourner.

Il ne reste plus que des cadavres de poulets sur la table et la discussion tourne autour de la règle du hors-jeu, rapport au but refusé à Xavi, en position illicite au moment où la Pulga recevait le cuir mais qui ne faisait pas action de jeu. Pas le temps de (trop) s'écharper (toute façon, c'est moi qui est raison), Xavi se venge sur une passe déc' aux petits oignons de Dani Alves. Comme quoi, on peut lire Paolo Coehlo et avoir du style.
Histoire d'avoir un sujet de conversation après la partie, Evra est sympatoche et attrape Ramires dans la surface. Pas de quoi relever la cote d'amour du latéral gauche, absolument hors-propos cette saison. Mais non, il tombe tu vois pas! Moi, de mauvaise foi parce que je supporte MU??? Allume la console au lieu de dire n'importe quoi!

Bilan de la soirée: 20 poulets décédés, 15 cadavres de bière (pas chacun hein!), une bonne trentaine de matches paumés à la Xbox (bon ça c'est juste pour moi), des rétines en vrac, une bonne centaine de répliques cultes et une nuit blanche. Y a pas à dire, le foot c'est vraiment un sport de combat!

Cesc Romero

mardi 5 avril 2011

Les Merengues éperonnent Tottenham

Distancé en championnat, le Real Madrid a un objectif prioritaire et a de grandes oreilles. Mais non, pas Bugs Bunny imbéciles, la Champion's! Si tout le monde bave à l'idée de retrouvailles sanglantes face au Barça en demi-finale, il aurait été présomptueux pour les Meringues de sous-estimer le pouvoir de nuisance des Spurs de Tottenham. Au terme d'un match où elle a dominé sans partage, la Casa Blanca a d'ores et déjà validé son billet pour le dernier carré grâce à une rouste infligée aux protégés de Dirty Harry Redknapp dans son antre de Bernabeu (4-0).

Privé de la Benz', le Mou doit composer avec Manu Adebayor en pointe. Alors là, on se dit clairement 'oh putain'. Sauf que non. Ce soir, le 'Tongolais' comme dirait Franck R. s'est rappelé au bon souvenir de Tottenham qu'il adorait martyriser du temps de son passage à Arsenal. Si, en plus, vous lui collez Gallas sur le paletot, il entre dans un état second. Dès la 5ème minute, il est à la récep' d'un corner et ouvre la marque. Ce n'est que l'apéro.

En effet, 10 minutes plus tard, Crouch-potato écope de sa 2ème biscotte beurrée et rejoint le vestiaire. 75 minutes en infériorité face à un Real Madrid qui a la bave aux lèvres: pas de doute, ça sera un carnage. Cependant, les Merengues ne parviennent pas à doubler la mise. Marcelo est omniprésent, Özil est toujours aussi parfait, Di Maria prend ses aises face à Assou-Ekoto mais pas costaud du tout et Cri-Cri, même sur une guibolle, met le feu à la base arrière rosbeef. Pour le reste, c'est du Special One pur zumo: ça presse, ça harcèle, ça étouffe. La pause arrive et le 1-0 est franchement mal payé, surtout quand on se remémore la frappe de Di Maria contrée par les mains de Dawson ainsi que la poussette de Corluka sur Adebayor qui n'avait plus qu'à rabattre la tête plongeante réalisée à plat ventre par Ramos.

Un peu comme la chèvre de Monsieur Seguin (ça c'est une bien belle référence littéraire!), Tottenham a lutté, lutte, lutté face au loup mais à la 57ème, le prédateur a fini par tout bouffer. Sur un centre de Marcelo, sosie de Robinho avec des cheveux, Manu Adebayor fait ficelle pour la 2ème fois de la soirée, d'une tête imparable. Décidément en verve, Sheyi est privé d'un hat-trick par Gomes qui parvient à détourner un nouveau coup de ganache qui prenait le chemin de la lucarne (66').

A la 72ème minute, Gomes renvoie des poings une chouquette de Xabi Alonso mais dans la continuité de l'action, Di Maria profite des largesses du duo Assou-Ekoto/Dawson et décoche un amour de frappe qui achève sa trajectoire dans la lunette du portier brésilien. Le calvaire de l'ancien gardien du PSV n'est point achevé. Ainsi, à 3 minutes du terme et pour sa 13ème tentative de la soirée, Cristiano claque une volée sur une offrande de Kaka', entré en jeu peu avant. Pas mal pour un joueur en principe inapte au service...

Avec une probante victoire, le Real Madrid s'affirme comme un concurrent plus que sérieux pour la victoire finale. Avec une telle marge de manoeuvre, le match retour ne devrait être qu'une simple formalité. Le Mou peut toujours caresser son rêve de devenir le premier entraîneur à remporter la Champion's avec 3 clubs. Le Barça est prévenu: s'il se qualifie, la Casa Blanca l'attend enragée au coin du bois.


Cesc Romero

Le supplice de la Ruhr

Coup de tonnerre au Stade Giuseppe Meazza! Le tenant du titre intériste s'est salement fait latter par les Teutons de Schalke 04 sur un score incroyable (2-5). Un scenario imprévisible, des rebondissements et une sconfitta mémorable du Champion d'Europe, ce quart de finale aller a déjoué tous les pronostics et condamne l'Inter à un exploit incommensurable. Et le 'Null-vier' conserve son statut de bête noire des Nerazzurri.

Le début de partie commence par un éclair de génie. Ouverture de Cambiasso pour Il Principe Milito, sortie de la tête de Neuer directement sur Stankovic qui claque une volée de 50 mètres. 1-0 pour les Intéristes après 1 minute de jeu, y a pire comme entrée en matière. On pressent la promenade de santé, ce sera tout l'inverse.
A la 17ème, sur le 1er corner en faveur des Allemands, Farfan trouve la tête de Papadopoulos. Le sauvetage de Julio César n'y fait rien: Matip est à l'affût et égalise. Avec ce fameux but à l'extérieur, Schalke a déjà réalisé une partie du taf et peut se satisfaire du résultat.

A la 34ème minute, l'Inter reprend les devants avec une superbe action en triangle, à montrer dans tous les clubs de L1. Aux 30 mètres, Sneijder trouve Cambiasso qui remise de la tête pour Milito qui marque de près. Là, on se dit que le rouleau-compresseur nerazzurro va faire son oeuvre et qu'après avoir été humilié par le Milan dimanche dernier, Schalke a la ganache parfaite de la victime expiatoire. Mais en fait, pas du tout. A peine 6 minutes plus tard, Jurado lance Edu qui doit s'y prendre à 2 fois pour tromper la vigilance de Jules César. D'ordinaire pied carré, le Brésilien était 'on fire' et son but remettait les siens sur les rails.

Au terme du premier acte, on a surtout eu l'impression d'avoir assisté à une 2ème mi-temps de match retour. Les équipes sont coupées en deux, les offensives fusent de part et d'autre et les défenses ne brillent pas par leur sagacité. Néanmoins, on reste convaincu que l'Inter va siffler la fin de la récré et renvoyer les hommes de la Ruhr dans leurs pénates. Le retour des vestiaires semble pencher dans ce sens mais Milito mange la feuille (47') et Neuer réalise l'arrêt du match face à Sa Sainteté Samuel (49'). L'Inter a loupé le bon wagon et le train va lui rouler sur la tronche.

A quoi reconnaît-on une légende? A sa faculté à constamment marquer dans les grandes occasions. Pour son 71ème cageot en Champion's, Raul donne un avantage décisif à Schalke (53'). Grâce à une inspiration du duo Farfan/Jurado, Gonzalez Blanco résiste au retour de Ranocchia et ajuste César, empereur des plots. Toujours dans les bons coups, Ranocchia dézingue définitivement son équipe en inscrivant himself le 4ème but teuton. Mal placé, il coupe la trajectoire du centre de Jurado (vous noterez l'amour de déviation de Raul), qui a bien justifié les 13M€ de son transfert en provenance de l'Atlético de Madrid, et prend Julot à contre-pattes (57'). Totalement aux fraises, le festival du backfour intériste touche le fond. Averti à la 52ème, Chivu fond un fusible et déglingue Edu 10 minutes plus tard.

La descente aux enfers se poursuit et si Jurado attrape le poteau à la 65ème minute, Edu lui ne rate pas la mire et offre un avantage quasi-insurmontable à Schalke en vue du match retour d'une puissante frappe du gauche. Pour ses 2 premiers pions de la saison en Champion's, on peut dire qu'Edu a choisi le bon soir. La déroute nerazzurra est totale et l'ultime rush d'Eto'o traduit bien le manque de réussite des hommes de Leonardo.

En apparence inférieur, Schalke 04 réalise une campagne européenne surprenante et peut d'ores et déjà se vanter d'avoir été l'acteur principal du match de l'année 2011. Après avoir fini 1er de son groupe, éliminé València malgré la domination des Chés, les Königsblauen ont plié mais ont finalement eu raison de l'armada intériste. De son côté, les Nerrazzuri sont contraints à l'exploit et à une victoire par 4 buts d'écart. Non mollare mai (ne jamais renoncer) dit leur devise. Les coéquipiers de Zanetti ont une semaine pour y méditer.


Francesco della Nuejouls

lundi 4 avril 2011

Porto champion dans l'antre du Benfica!

Le verdict était connu depuis le mois de septembre. Victime de son début de saison catastrophique, Benfica n'a pu rattraper un Porto tout simplement stratosphérique cette année. Pour sa 1ère saison à la tête d'un Grand, André Villas-Boas a rendu une copie parfaite: 23 victoires sur 25 matches et seulement 2 matches nul. Ainsi, après avoir puni le SLB lors du match aller (5-0), les Portistes n'ont pas manqué l'opportunité d'humilier les Aigles au Stade de la Luz et d'officialiser leur titre. Les Benfiquistes pourront en vouloir pendant des années à Roberto, qui est encore passé à travers sur le but de Guarin et a provoqué un penalty pour une faute flagrante sur Falcao. Entre temps, el Conejo Saviola avait égalisé également sur péno pour une faute d'Otamendi.
Pas vraiment classe, le SLB a éteint la Luz et enclenché l'arrosage automatique façon Barça. Ce qui n'a pas empêché les Dragons de fêter le titre avec leurs supporters.

Dans la lutte pour le podium, le Sporting Braga est passé devant le Sporting Portugal grâce à sa victoire sur Beira Mar (1-2). Les guerriers du Minho ont fait la différence en l'espace de 3 minutes alors qu'ils étaient menés depuis la 39ème minute et un but de la tête de Leandro Tatu.
Mais lors du 2ème acte, Braga a arraché la victoire, tout d'abord grâce à un auto-goal de Jaime (68') puis grâce à une Madjer fort inspirée de Meyong, entré seulement 6 minutes auparavant à la place de Hugo Viana (71'). Avec ce succès, le Sporting hérite de la 3ème place avec un point d'avance sur les Lions de Lisbonne.

De son côté, le Sporting Portugal peut se mordre les doigts d'avoir manqué de concentration lors des ultimes secondes de son affrontement face au Vitoria Guimaraes, autre candidat à la 3ème place. Intenable pendant les 20 premières minutes de la partie, les efforts des Sportinguistes furent récompensés à la 21ème minute. En effet, Teles découpait Hélder Postiga et provoquait un penalty transformé in extremis par le Chileno Mati Fernandez. La fin de mi-temps fut clairement à l'avantage du Vitoria et Ribeiro attrapais la barre de Rui Patricio sur coup franc. Dans les arrêts de jeu de la 2ème période, Yannick eut la balle de la victoire mais manqua d'aplomb face à Nilson, ce qui n'améliorera pas sa cote de popularité. Liédson n'a pas encore trouvé de successeur... Et ce qui dut arriver arriva: sur un coup franc de la dernière chance, Joao Paulo trouva la faille et permit au siens d'obtenir un point inespéré. Pour la 2ème année consécutive, le Sporting Portugal est sur le point d'être éjecté du podium. L'élection de Godinho Lopes à la tête de la présidence mettra-t-il enfin de l'ordre dans l'institution?

Francesco della Nuejouls

Top players de la semaine (saison 2 épisode 25)

Lloris: à force de jouer avec des unijambistes en défense, fallait bien qu'Hugo Délire fonde un fusible.

Valdés: souvent décrié à tort, le moins glamour des culés a sauvé la baraque avec 3 interventions décisives. C'est peut-être pas aussi classe que San Iker mais on n'a pas autant de lignes au palmarès sans raison.

Roberto: une énorme boulette sur l'ouverture du score de Guarin, un péno provoqué sur Falcao. Un soir de clasico qui plus est le soir du titre de Porto, ça fait mauvais genre. Finira à la mer, les pieds dans le béton.

Rogerio Ceni: 100ème but pour le gardien buteur de Sao Paulo le week-end dernier. A de meilleures stats que pas mal d'attaquants de L1.

Chivu: victime de la simulation la plus grotesque de l'année signée Pato, vous savez le chéri de la fille de Zio Silvio. Si elle avait eu 16 ans, ç'aurait été bien plus drôle.

Fanchone: non seulement, il est catastrophique mais en plus, il est tout vénère quand coach Aspegic le sort. Continue comme ça petit, tu iras loin.

Thiaggo Silva/Nesta: après des débuts fébriles au Milan la saison dernière, le Brésilien est devenu un grand central. Et quand le toujours classieux Nesta est au quignon, le duo devient infranchissable.

Lorenzi: expulsé au bout d'1 minute de jeu, record de la saison en L1. Magique.

Civelli: il a peut-être marqué du bras mais il est Argentin. Il a fait honneur à son pays natal.

Evra: une mi-temps pérave face aux Jambons de l'Ouest, renvoyé illisco presto sur le banc pour voir Giggs à son poste. On lui dit tout de suite que Coentrao le remplacera la saison prochaine ou on attend encore un peu?

Nuyens: il n'avait pas les jambes de Spartacus Cancellara, pas la pugnacité de Chavanel, pas le jump de Gilbert mais il a passé la ligne d'arrivée du Ronde devant tout le monde. L'intelligence de course que ça s'appelle.

Janssen: pas le cycliste hein, le joueur de Twente! Tireur de coup franc hors pair, il a inscrit un des bijoux de la semaine face au PSV. Son doublé permet aux Tukkers de passer devant leur victime et filent vers un 2ème titre de rang. Il serait bien qu'un club de L1 songe à la recruter. An plus, il a tout plein de tatouages comme Lucho.

Drenthe: gréviste, mis à l'amende pour divers retard, finalement titularisé par le nouveau coach. Qui aurait cru qu'il allait offrir 3 points primordiaux à l'Herculés Alicante?

Cheyrou: il a tout pour lui sauf le bon agent. Comprenez maintenant pourquoi il n'est pas en EdF?

De las Cuevas: pas le cycliste hein, le joueur de Gijon! A jamais, l'homme qui aura brisé les 9 ans d'invincibilité du Mou à dom'.

Riquelme: non, Roman n'a pas arrêté le foot. Il joue à Boca et enflamme toujours la Bombonera.

Djokovic: le Djoker est tout simplement invincible. Le bout-en-train du circuit ATP marche sur l'eau et détruit ses adversaire un par un. Monsieur est Serbie.

Barrios: 2 pions et une passe déc' lumineuse lors de la victoire éclatante du Borussia Dortmund sur Hanovre.

Bertolacci: pour trouver un buteur Romanista cette semaine, il fallait voir du côté de Lecce pour la victoire la plus inattendue de la semaine face à l'Udinese.

Higdon: caution foot d'en bas de la semaine. Un triplé pour le Rosbeef de Saint-Mirren. En 10 minutes. Nice isn't it?

Rooney: un free kick, un penalty, une frappe croisée, un fuck off face caméra. Alors, c'est qui le patron?

Soldado: 4 pions contre Getafe, son ancien club. Aucune célébration. Classe.

Cavani: si Naples remporte le Scudetto, le Charrua sera canonisé de son vivant chez les Partenopei.

Cesc Romero: un coup d'oeil, ouverture de 'Jaap' Sam, amorti pied gauche, frappe croisée, but. Z'auriez dû voir ça les gars!

Cesc Romero