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jeudi 31 mars 2011

L'AC Arles, arbitre de la fin de saison?

Pour le maintien, ça semble plus que cramé. Néanmoins, l'AC Arles n'a pas baissé pavillon et peut même prétendre à un rôle d'arbitre pour les échéances à venir lors des 10 journées qui se présentent à partir de samedi.

Dès samedi, les Lions ont la possibilité d'enfoncer un peu plus les Monégasques au classement, les joueurs du Rocher ayant déjà 3 points de retard sur Auxerre, actuel 17ème et premier non-relégable. En fait, Monaco n'est qu'un hors d'oeuvre dans le périple arlésien. En effet, les Acéistes se confronteront par la suite à Valenciennes, Nancy, Nice et Lens lors de l'avant-dernière journée et qui pourrait avoir une importance cruciale pour les Nordistes.

Malgré une fin de saison qui ressemble davantage à la fin d'un cauchemar, les Arlésiens conservent leur envie de se battre et de ne rien lâcher jusqu'au bout, comme en atteste les tensions nées à l'entraînement cet après-midi entre certains joueurs. Cependant, avec 20 points de retard sur Auxerre, il est peut-être un peu tard pour se réveiller. Malgré tout, une victoire samedi donnerait du baume au coeur des supporters, surtout après les tensions apparus avec le club ces dernière semaines.

Enfin, n'oublions pas que 99,9% des supporters acéistes sont aussi supporters de l'OM. Or, personne n'a oublié le match héroïque face à Lille où, après avoir lutté et frôlé la victoire, les Lions tombèrent à la dernière seconde du match sur la pelouse du Parc des Sports. Et si, le 30 avril, ils accrochaient les Dogues afin de favoriser les Olympiens? Ce n'est pas parce qu'on est derniers que l'on n'a plus de rôle à jouer!

François Miguel Boudet

"Les joueurs passent, les supporters restent": la légende Depé

"Allez, l'OM, Allez! Du virage Depé s'élèvera la ferveur du Peuple Marseillais!". Quel supporter marseillais dans le Virage Nord du Vélodrome n'a jamais scandé ce chant? Patrice de Peretti a été et demeure le plus emblématique des supporters de l'Olympique de Marseille. Il symbolisa tellement la passion à la Phocéenne que le virage Nord du Vélodrome porte son nom. Comme une évidence. Plongée dans l'univers du capo le plus célèbre de France, tragiquement disparu en juillet 2000.

Depé, c'est avant tout une dégaine. Un mastoc cheveux longs, pantalons informes, chaussures trouées et t-shirt pourlingue. Mais surtout, Depé, c'est un voix. Eraillée et envoûtante. Capo en chef des South Winners, groupe fondé par Rachid Zeroual en 1987 dans le quartier de la Belle de Mai, il met le oaï et soulève les foules. A l'époque, Bernard Tapie a jeté son dévolu sur l'OM et s'imagine déjà sur le toit de l'Europe. C'est aussi la période où le Vel' est peuplé de Doc Martins/bombers, notamment chez les Ultras qui partagent le Virage Sud avec les SW. Forcément, il est obligatoire de se faire respecter et s'il est nécessaire d'aller à la marave face aux skins locaux, ce n'est pas un souci. Fort de ces 'succès', Depé gagne en popularité et son aura dépasse le simple cadre du football.

Ce qui distingue Depé parmi toutes les figures emblématiques de l'OM, c'est sa ferveur. Immodérée, extrême. Fasciné par les supporters de l'AEK Athènes qui avaient saccagé Marseille en 1989 alors qu'ils n'étaient venus qu'à 50, il opte à leur image un look improbable: mégaphone, écharpe autour du cou et torse nu. Il passe à la postérité un soir de 1992 à Berlin lors d'un match face au Spartak Moscou où il harangue la tribune dans son costume de soirée par un léger -12°.

Il devient tellement connu et influent que Nanard lui offre sa médaille lors des agapes fêtant la victoire en Champion's. A seulement 21 ans, Depé est le symbole des supporters olympiens, de l'OM, de Marseille. Evidemment, BT tente de le récupérer, lui qui se voit en maire, héritier de Gaston Defferre. Ainsi, dès 1990, il fait de Depé un salarié de l'OM mais son statut exact n'est pas vraiment établi. Quand il n'a pas de collègue chez qui crécher, il dort à la belle étoile... dans les gradins du Vélodrome, son spot favori pour assister au lever du soleil.

Au petit jeu de la manipulation, on ne sait réellement qui s'est servi de qui. En effet, Tapie profitait de la verve de Depé pour mettre la pression sur certains joueurs les lendemains de défaite et rappeler qu'à Marseille plus qu'ailleurs, mouiller le maillot est un sacerdoce. Néanmoins, Depé avait également su tirer profit de l'intérêt de Nanard puisqu'il pouvait ainsi vivre au maximum au plus près des joueurs et à l'occasion permettre à ses amis de devenir également des salariés du club.

La victoire olympienne en 1993 marque le début d'une nouvelle aventure pour Depé. Lui qui souhaiterait avoir davantage de responsabilités au sein des Winners se voit répondre qu'il est tout de même compliqué de bosser avec un type capable d'oublier la recette d'un déplacement sur un siège de métro. Alors, il fait ses valoches en compagnie de ses amis de toujours du quartier de La Plaine et crée 'son' groupe: MTP pour Marseille Trop Puissant. A 22 berges, il quitte donc le Virage Sud pour invertir les travées du Virage Nord qui souhaite leur faire la nique. Et si l'affaire OM/VA plombe les Phocéens sportivement, elle tombe en revanche à pic pour les MTP et Depé qui retrouve le feu sacré. Son emploi du temps consiste à arpenter les rues marseillaises la semaine afin de trouver de nouveaux membre afin de, le samedi venu, les entasser dans des vans pourris, jusqu'à 18 dans un Peugeot J9! Ceux qui n'ont pas les moyens sont même embarqués gratos. Les virées dans la France de la Division 2 sont épiques comme lors d'un déplacement à Epinal. Alors que la joyeuse bande fait trempette dans la fontaine municipale, les employés de la ville tente de les déloger en vidant du détergent dans l'eau. Pas effrayé, Depé prend un malin plaisir à s'en enduire le corps. Dans les tribunes, Depé est égal à lui-même, vociférant, haranguant, inventant des mots. Pourtant, la ferveur affichée s'estompe petit à petit.

L'arrivée de Robert Louis-Dreyfus à la présidence marque le début de la fin. Les maillots dorés pour célébrer le centenaire, les mercenaires qui n'ont pas la culture OM, très peu pour lui. Le foot servait de prétexte pour Depé. Le football moderne ne l'intéressait pas des masses, à tel point qu'il ne regarda même pas la finale du Mondial 98. C'est d'ailleurs lui qui associa l'image de la mascotte immonde Footix pour assimiler les supporters en bois qui découvrirent le ballon un 12 juillet.

En fait, Depé rêve d'évasion. D'Argentine notamment, où il rêve de vivre avec les hinchas de Boca Juniors. A 27 ans, il est toujours le même qu'au commencement: pas de piaule fixe, pas de permis, des fringues prêtées. Cependant, cette image de rebelle ne colle pas exactement avec la réalité. En effet, ces parents ont toujours été proches de leur fils, n'hésitant pas à lui payer un studio à La Plaine pendant une année, qu'il n'utilise jamais. De plus, comble suprême pour celui qui écumer les rues pendant des heures et des heures, il envisage de passer son permis.

Dans son esprit, l'aventure MTP s'achèvera d'ici 2 ans afin de partir à l'aventure. Néanmoins, il est de la partie lors du saccage de wagons de la RATP lors du PSG/OM de 1999 et participe activement au calliassage des voitures de Pirès et Dugarry. A ce moment, l'OM est ridicule partout en France, enchaîne les défaites et fait marrer tout le monde. Cela dit, il ne vivra pas la pire saison olympienne depuis 15 ans. En effet, Depé est retrouvé sans vie chez son pote Anton Coste le jour de l'ouverture de la saison face à Troyes le 28 juillet 2000. Si les causes de son décès demeurent opaques, il était de notoriété publique que Depé était un pourvoyeur de beuh et qu'il n'était pas contre un petit LSD de temps en temps.

Depé aura donc vécu de tous les excès et a été victime de sa ferveur dévorante. Précurseur, il reste toujours dans les mémoire comme le symbole ultime du supporter dévoué à son club et aux membres de son groupe. Dix ans après son décès, les MTP comptent plus de 3000 membres dans leurs rangs et ont réussi leur pari de devenir un groupe influent de la vie olympienne. Avec Bob Marley en étendard et un drôle de mec torse nu comme effigie.

Pour les curieux, voici le lien pour accéder au film de Gilles Rof "Ferveur Depé", documentaire qui donne la parole aux proches de Depé et témoins privilégiés du phénomène: http://www.dailymotion.com/video/xe7ewr_ferveur-depe_sport.

Floréal Dal Canto

lundi 28 mars 2011

Le Sporting Braga tout près du podium

Lors de la 24ème journée de Liga, le Sporting Braga a réalisé la très bonne opération en l'emportant face à Rio Ave (1-0) et a ainsi accédé à la 4ème place, à seulement 1 point du Sporting Portugal, tenu en échec sur sa pelouse de l'Alvalade face à l'Union Leiria (0-0). Menacé par "l'autre" Sporting, les Lions ne sont pas au mieux actuellement, mais l'élection de Godinho Lopes à la tête du club pourrait ramener de la sérénité chez les Vert et Blanc. Et devinez qui, selon toute vraisemblance, sera assis sur le banc la saison prochaine? Domingos, actuel coach de ...Braga et en fin de contrat en juin prochain!

Face à Rio Ave, les Guerriers du Minho ont arraché la victoire à l'orée du dernier quart d'heure grâce à un but de l'ancien Che Hugo Viana, bien aidé par une cagade de Paulo Santos. A 6 journées de la fin, Braga n'est plus qu'à une seule unité du SP et, vu la forme du moment décuplée par la victoire face à Liverpool en Europa League, Braga paraît mieux armé pour finir 3ème.

Dans la lutte aux accessits, le Vitoria Guimaraes affrontait Portimonense qui espère toujours se maintenir en Liga tandis que Paços de Ferreira recevait Benfica.
Alors que la victoire semblait promise au Vitoria, c'est bien l'équipe de Portimao qui a réalisé la surprise en s'imposant 2-1 sur sa pelouse. Pourtant, Guimaraes avait parfaitement entamé la partie en ouvrant le score dès la 12ème minute sur un centre de Targino qui surprit Ventura. Mais seulement 4 minutes après, André Pinto remettait les deux équipes à égalité d'un but de la tête. Dès le retour des vestiaires, Portimonense eut l'occasion de passer devant mais Nilson sortit le penalty de Pessoa. Cependant, à la 80ème minute, N'Diaye reçut son 2ème carton jaune pour une nouvelle main. Si le penalty ne fut pas transformé, le coup franc de Pessoa rebondit sur la transversale et permit à Pires de donner la victoire à Portimonense. Ainsi, le Vitoria manque une excellente occasion de suivre Braga et de faire le trou sur Paços.

Paços de Ferreira aurait pu profiter de la défaite du Vitoria Guimaraes pour effectuer un rapprocher au classement. Seulement, ils ont pris la foudre rouge en encaissant 3 buts dans les 25 premières minutes. Dès la 5ème, Cardozo donnait l'avantage sur penalty avant que 7 minutes plus tard, Aimar doublasse la marque, idéalement lancé par el Conejo Saviola. Enfin, à la 25ème, Gaitan inscrivit un petit bijou tout en touché dans la lucarne de Cassio. Décidément, Gaitan est particulièrement en forme ces derniers temps. Le csc marqué par Carole, qui connaît des débuts laborieux avec les Aigles, ne permit pas à Paços de refaire surface (28'). Pis, en fin de match, c'est la Gamine Nuno Gomes qui s'offrit un doublé. L'éternel attaquant en est donc à 3 pions en 2 matches!

Enfin, Porto se rapproche encore un peu plus du titre grâce à sa victoire 3-1 face à l'Académica Coimbra. Néanmoins, ce sont bien les Estudiantes qui menaient au score à la pause. En effet, le Ghanéen Addy donnait l'avantage à Coimbra à la demi-heure de jeu. Les choses revenaient dans l'ordre à la 53ème avec l'égalisation de Guarin, de plus en plus décisif cette saison. Dix minutes plus tard, c'est Maicon qui doublait la mise d'un puissant coup de boule au premier poteau. Les Portistas retrouvaient leur assurance, à l'image de Hulk qui tenta un coup de foulard à deux doigts d'achever sa course au fond des filets. Et à la 72', Varela paracheva le succès des Dragons sur leurs terres. Avec ce succès, Porto pourrait devenir officiellement champion dès la prochaine journée. Un épilogue qui ne surprendra personne.

Francesco della Nuejouls

dimanche 27 mars 2011

On parle tous football: avoir les pieds carrés

Cher ami novice toujours en quête de savoir footballistique, insatiable petit apprenti supporter, il est désormais temps pour toi d'apprendre une expression importante, que dis-je, essentielle, surtout quand tu as dans ton équipe de coeur un joueur du calibre d'André-Pierre Gignac et que connaissent tous ceux qui ont vu jouer Ibrahima Bakayoko: avoir les pieds carrés.

1) Mise en situation

L'équipe adverse fait mumuse à jouer le piège du hors-jeu. Une fois, deux fois, ça passe. A la troisième tentative, votre meneur de jeu lance idéalement son avant-centre qui se retrouve face au gardien. Le score est de 0 à 0, le moment est parfait pour prendre l'avantage. Vous préparez à célébrer dans l'allégresse ce but tout fait. Peut-être légèrement trop fait en réalité car l'attaquant, alors qu'il a les cages grandes ouvertes, préfère tirer mollement sur le portier d'une frappe qui ferait de la peine à un pupille asthmatique. Votre enthousiasme s'est brutalement estompé et votre agacement a pris le dessus devant l'affligeante nullité de l'andouille arborant une liquette floquée du numéro 9. Emmagasinez suffisamment de bile, crachez, prenez votre respiration, ça va être à vous.

2) Mise en pratique

Tout d'abord, vous le savez bien désormais, tournez-vous vers l'interlocuteur qui, jusqu'à cet incident du match, a été le plus réceptif à vos élans lyriques. Faites un mouvement du bras opposé à votre voisin de tribune (parce que sinon, vous lui mettez une tarte dans la gueule, soyez logique que diable!) pour inaugurer votre diatribe et, simultanément si possible, prenez le visage de l'homme indigné qui sommeillait en vous. Ensuite, lancez à la cantonade "non mais c'est pas POssible ça!". En effet, il faut constamment, systématiquement, insister sur la notion d'impossibilité. Néanmoins, il est plus efficace d'éviter" ceci est impossible". Gardez cela pour vos rédactions ou votre journal intime. Ensuite, ajoutez ladite expression pour que cela donne: "non mais c'est pas POssible ça d'avoir des pieds carrés pareils!". Félicitations, vous l'avez fait!

3) Option tuning

Comme pour chaque expression, il existe divers combos pour amplifier votre dégoût. Dans le cas d'espèce, vous pouvez insister sur le salaire du joueur qui s'est entravé sous vos yeux. Ainsi, il est essentiel que vous vous mettiez en mode "vieux". Comprendre parler en anciens francs. Ce qui donne: "avec les milliards qu'on lui paye en plus!". Ah, oui, à ce moment, vous êtes aussi le propriétaire du club.
Si l'attaquant est sorti du banc pour apporter de la fraîcheur, il est plus opportun d'insister sur la condition précaire du joueur: "ah, c'est pas étonnant qu'il passe son temps à cirer le banc!". Ajoutez un mot sur le choix tactique de l'entraîneur si le coeur vous en dit mais méfiez vous de l'accumulation qui diminue votre cote de popularité. La mauvaise foi a ses limites.
Enfin, et cela peut avoir son importance afin que vous ne soyez pas dépourvus si vous êtes l'auditeur, "pieds palmés" est un synonyme de "pieds carrés".

Semaine après semaine, vous prenez davantage d'assurance et vous commencez à conseiller vos amis devant un match commenté par Christian Jeanpierre et Bixente Lizarazu. C'est une bonne idée d'écouter ce qu'il y a de pire pour vous motivez. Ne lâchez rien, vous vaincrez!

Choa d'Arelate

Balles à Blanc

Il devait symboliser le renouveau de l'Equipe de France, le retour à la modestie. Las, Laurent Blanc a fait tabula rasa du passé et a convoqué Evra et Ribéry pour affronter le Luxembourg et la Croatie. Fers de lance de la 'révolte' de Knysna qui ridiculisa la France toute entière, le Mancunien et le Bavarois reviennent en bleu malgré leur grandiose safari sud-africain. Les espoirs suscités par l'arrivée du Président à la tête de la sélection se sont estompés. En réalité, rien n'a changé.

Ce qui est certain, c'est que quand Ribéry se pointe en conf' de presse, on a la garantie de bien se marrer et d'assister à un grand moment sponsorisé par Bescherelle. Ses 'excuses' lues, les yeux rivés sur son papier ne semblaient pas réellement sincères mais davantage contraintes. Pas la meilleure façon pour relever sa cote de popularité. Chouchou des Français en 2006, son comportement de gamin immature l'a plombé, en plus de prestations plus que moyennes avec le Bayern et de l'avènement du génial Robben.
De son côté, Evra 'profite' de l'opération d'Abidal pour retrouver son côté gauche en dépit de matches faiblards avec Manchester United (merci Vidic et Giggs!). Clichy a sans doute apprécié, de la même manière que ses collègues d'Arsenal.

Le fait de revoir l'ancien capitaine et le playmaker du safari Sud-Af' sous le paletot bleu rappelle des événements peu glorieux du football français et leur sélection fait toujours grincer les dents. En effet, l'Equipe de France est une récompense et, après s'être allègrement foutu du monde (ah! le beau moment d'émotion à Téléfoot avec Francky en claquettes et son 'on a dur' resté dans la Légende!), il est incongru de les retrouver en EdF. Ils ont eu leur chance, ils ont eu des responsabilités et n'ont pas su en être dignes, merci Messieurs, la porte est là... Vu le peu d'égard qu'ils ont eu pour la sélection, pourquoi oublier?

Lolo la Touillette a manqué une belle occasion de tourner la page, surtout que le duo est loin de paraître indispensable à l'heure actuelle. Pourquoi ne pas donner leur chance à des joueurs plus méritoires? Il faut attendre une blessure de l'éternel blesse Diaby pour voir Cabaye dans la liste, et quand celui-ci se blesse, c'est Matuidi qui le remplace (joueur déjà sélectionné par Ray Do). Et Mavuba c'est du mou pour chats? Avec Balmont, il forme la meilleure paire de milieux défensifs de l'Hexagone mais peut-être ne sont-ils pas assez sexy. Idem pour Cheyrou qui s'est affirmé depuis son retour dans le 11 titulaire marseillais comme un véritable meneur des lignes offensives. On passera sur la cas Jérémy Mathieu car on se demande bien ce qu'il pourrait faire de plus pour entrer à Clairefontaine. Peut-être se faire greffer des ailes...

En quête de sympathie depuis la fin de l'épisode Ray Dom, l'EdF a pour le moment les résultats avec elles. Même si c'est face à des équipes moisies, les Bleus l'emportent et c'est déjà pas mal. Fut un temps, ce n'était pas évident. Néanmoins, Laurent Blanc n'a pas la volonté de rebâtir une équipe nouvelle, peut-être moins expérimentée mais avec plus de fraîcheur, et se contente de rappeler des joueurs déjà tous sélectionnés avec Domenech. Mais, alors que Raymond était lynché pour ses choix, Blanc est adulé. Les résultats de l'Euro pourraient lui donner raison. Mais on attendait autre chose de lui. Tout change rien de change. C'est bien triste.

Choa d'Arelate

mercredi 23 mars 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 24)

Almunia: magnifique sortie à la Tarzan la Banane pour le portier des Gunners qui est tellement fortiche que Tonton Arsène envisage de le remplacer par Lehmann.

Coupet: au fond de son banc, Apoula a du se dire 'ces 2 pions, je les aurais arrêtés'.

David Luiz/Ramires: le duo venu de Benfica a mis à terre les Citizens de Mancini. Chelsea n'est pas mort loin de là.

Abenzoar: un bien beau message d'espoir pour ceux qui n'ont pas de technique et qui rêvent de devenir footballeurs pro.

M.Le Pen: solide sur les bases hérigées par son papounet, très forte sur les questions de repli, elle a prouve qu'elle pouvait envisager une place qualificative pour le 2nd tour des presidentielles de 2012.

Theophile-Catherine: Lille et l'OM peuvent remercier le Rennais qui a fait perdre 2 points cruciaux à Lyon. La 3eme année sans titre pour l'OL se profile à l'horizon...

Heinze: l'ancien joueur qui marque contre son ex et qui ne célèbre pas son but, on a compris que c'était pas vraiment son truc.

P.Le Lay: LE génie de la semaine qui a appris a toute la France qu'il fallait prononcer 'Barka', pas Barça hein, Barka. Mes que un campeon!

Ribery: alors c'est sur, son retour en Bleu n'a pas rendu jouasse tout le monde, mais ses conf' de presse sont toujours aussi surréaliste.

Capello: il n'y avait qu'un seul Capello et on l'appelait Maitre.RIP.

Totti/Del Piero: les papys italiens font encore et toujours de la résistance!

Nuno Gomes: la semaine dernière, on pensait qu'il avait inscrit son dernier cageot avec Benfica mais force est de constater que la Gamine a encore de l'appétit.

Gignac: Skoblar, Andersson, Magnusson, Papin, Drogba, Gignac.

Cesc Romero

samedi 19 mars 2011

Jusqu'où tombera la Ligue 1?

Zéro pointé. Sur les 3 clubs français en lice en 8èmes de finale de C1 et de C3, aucun n'a franchi le cap. Le bilan 2010/2011 des équipes hexagonales est calamiteux et fait étalage de la baisse de niveau flagrante de la Ligue 1 en Europe. Si la saison dernière, Bordeaux et Lyon avait réalisé un parcours satisfaisante, cela ne semble avoir été qu'un accident. En effet, la France perd du terrain et ne pointe qu'au 9ème rang des championnats européens. A force de creuser, la L1 finira-t-elle par trouver du pétrole?

Marseille poussé vers la sortie par un petit MU, Lyon exécuté par le Real Madrid, Paris plié par Benfica. En 3 jours, la France a vu disparaître tous ses représentants. Manquant de réalisme, de lucidité et de physique, les clubs français ont subi la loi de leurs adversaires. Si la Ligue 1 ne peut faire le poids face aux grandes armadas anglaises, espagnoles et italiennes que de manière exceptionnelles, comment expliquer que des championnats en apparence moins bien dotés puissent passer devant la France? Ainsi, le Portugal dispose de 3 clubs en quarts de finale d'Europa League (Benfica, Porto, Braga), l'Ukraine a 1 club en C1 (Shakhtar) et un autre en C3 (Dynamo Kiev) , la Russie avait encore 3 clubs en 8ème de finale de C3 et les Pays-Bas ont Eindoven et Twente pour accéder au dernier carré de cette même C3.

La grande mode en France, c'est de mépriser l'Europa League. Pas assez classe, pas assez prestigieuse. Non, en France, on veut la Champion's et rien d'autre. Quitte à se faire marave sa race et se ridiculiser. Et vas-y que j'aligne l'équipe bis pour 'préserver les joueurs pour le championnat', et vas-y que 'mes joueurs ne peuvent pas être sur le point deux fois par semaine' (comme si l'OM et le PSG ne le faisaient pas dans les nineties!)... Sauf qu'en face, la Coupe d'Europe, même si c'est la C3, a tout de même une saveur, une identité. Pour certains, c'est un objectif. Non, en France, c'est tout pour le championnat. Comme si un match face à Nancy faisait plus rêver les supporters qu'une demi-finale continentale... Magnifique ambition.

Sauf que, et jusqu'à preuve du contraire, l'expérience ne se trouve pas dans les pastèques. Comment envisager de bonnes performances en Champion's quand les joueurs n'ont pas été foutu de se hisser dans un dernier carré de C3? Lille s'en est sorti au forceps lors de la phase de groupe, battu 2 fois par un Sporting Portugal moribond et a été puni par le PSV Eindoven en 16èmes de finale. Peut-être que l'expérience des Bataves a fait la diff'... Paris a réellement tenté sa chance face à Benfica qu'au match retour et après avoir perdu tout espoir de devenir champion. En fait, la Ligue 1, c'est l'obèse qui est persuadé de peser 65 kg, de pouvoir étaler Usain Bolt sur 100 mètres et de se ramasser des mannequins à la pelle tellement il est beau gosse.

Le dénigrement est une spécialité française mais, quand on jette un coup d'oeil au palmarès, jamais un club hexagonal n'a remporté la C3. Et vu le niveau actuel des clubs de L1, ce n'est pas parce que ces équipes ne veulent pas mais bien parce qu'elles ne le peuvent pas. Actuellement, combien de clubs français peuvent battre Porto, Benfica ou Eindoven? Sans parler du Shakhtar Donetsk qui se frottera au Barça après avoir pilé la Roma. Le recrutement petit bras, la frilosité des systèmes tactiques et une mentalité d'épicier pendant la Seconde Guerre Mondiale empêchent actuellement la France d'espérer ne serait-ce qu'une demi-finale de C3. Les clubs français restent persuadés que la L1 vaut effectivement les 600 M€ déboursés par Canal+ et que le jeu proposé est de qualité. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes.

L'important n'est pas la chute mais l'atterrissage. Désormais dépassée par le Portugal, la Russie, l'Ukraine et les Pays-Bas, la France continue de vivre dans son rêve et s'imagine qu'elle fait toujours partie des grandes nations du football européen. Néanmoins, l'objectif de Frédéric Thiriez de voir un club français soulever la Coupe aux grandes oreilles en 2012 a du plomb dans l'aile. On pourra épiloguer sur la création d'une DECG pour s'assurer d'un respect financier des clubs mais avant de sans cesse tout ramener à l'argent, il faudrait surtout que la France réalise qu'elle est hautaine, condescendante et son championnat est faible et d'une piètre qualité.

Choa d'Arelate

vendredi 18 mars 2011

Le Sporting Portugal en danger?

Les deux premières places déjà attribuées, c'est la lutte pour la 3ème place du championnat portugais qui retient toute l'attention. On se contente de ce qui reste hein!

Bien parti pour compléter le podium, le Sporting Portugal sent le souffle de 3 concurrents potentiels: le Vitoria Guimaraes, Paços de Ferreira et le Sporting Braga.
Face à Rio Ave, les Lions n'ont pu obtenir mieux qu'un match nul et vierge. Pourtant, José Couceiro a tout tenté pour arracher la victoire, même faire revenir l'ancien banni et caractériel Monténégrin Vukcevic. Parce que, Yannick, ça va un moment... Malgré tout, le Sporting ralentit sa course mais ne perd pas de points sur ses rivaux.

En effet, le Vitoria Guimaraes a été tenu en échec sur sa pelouse face au Vitoria Setubal, premier non-relégable. Après une ouverture du score juste avant la demi-heure de jeu par Rui Miguel, Setubal est revenu au score à l'orée des arrêts de jeu en seconde mi-temps par William (ancien de la maison d'en face et qui n'a pas manifesté sa joie), entré à la pause à la place de François, défenseur Sénégalais.

Quatrième, Paços de Ferreira a manqué une occasion en or de revenir à seulement 2 points du Sporting Portugal. En effet, pourtant battu la semaine passée face au... Sporting Portugal, Beira Mar a réalisé une performance inattendue et l'a emporté 3-1. Dès la 3ème minute, à la conclusion d'un subtil jeu en triangle, Leandro Tatu ouvrait la marque. Néanmoins, à l'heure de jeu, Rondon égalisait. Mais à la 71ème, le Lybien Djamal exécutait (bon d'accord, c'est de mauvais goût) Cassio à bout portant. A la 80ème, Leonel Olimio faisait passer Carragher pour un demi-sel en dégoupillant littéralement. Réduit à dix, Paços encaissa un coup franc supersonique de Renan Garcia, scellant la victoire de Beira Mar.

Le 3ème larron, le Sporting Braga, jouera le 27 mars son match face à Olhanense. En cas de succès, les guerriers du Minho ne reviendrait qu'à 3 longueurs du Sporting Portugal. Affaire à suivre donc.

Pour finir, il faut bien parler des matches des deux premiers du championnat.
Ainsi, dans une équipe largement remaniée où seul Aimar pouvait être considéré comme un titulaire indiscutable, Benfica a concédé le match nul face à l'avant-dernier Portimonense et est passé tout proche d'une 2ème défaite de rang sans l'aide salvatrice de la transversale et du poteau gauche. Les seuls intérêts de ce match furent la première titularisation du Français Lionel Carole (sorti vite fait à la pause) et le but égalisateur de la Gamine Nuno Gomes. Ouais ouais, Nuno Gomes!

Enfin, Porto a encore un peu plus pris le large sur le SLB avec sa victoire sur la pelouse de l'Union Leiria (2-0). Juste avant l'heure de jeu, Freddy Guarin a rejoué sa spéciale 'frappasse de 25 mètres/ficelle', bien aidé par le rebond fuyant sur la pelouse gorgée d'eau. Et près de 10 matches sans marquer toutes compétitions confondues, Hulk a vaincu le signe indien dans les arrêts de jeu sur penalty. Le carton jaune qu'il reçut pour avoir affiché son soutien envers le Japon était quand même franchement abusé. Les lois de l'UEFA et la FIFA sont souvent impénétrables...

Cesc Romero

mercredi 16 mars 2011

Joueurs Devils, joueurs Deschamps

So near so far. Face à un MU au sang froid et sans génie, l'OM a semblé en mesure de réaliser l'exploit dans le Théâtre des Rêves qui ne resteront pour eux que les songes d'une nuit de printemps. Malgré une défense en bois de cagettes, les Mancuniens n'ont pas franchement tremblé, pas même à 2-1. En face, l'OM a étalé au grand jour ses limites quand il s'agit d'affronter les grandes équipes. Man U est le plus froid des monstres froids et n'a pas failli à sa réputation. Cela s'appelle l'expérience et Marseille n'en a pas beaucoup à revendre. Alors, forcément, pour la saison prochaine, il faudra se poser les bonnes questions pour franchir un cap au niveau européen.

Surprise au début du match: Vidic est forfait. Pour le remplacer, Ferguson n'a d'autre choix que d'associer Smalling avec le mythique Wes Brown. Cette charnière a pris le bouillon face à Suarez et Kuyt 10 jours auparavant et n'est pas sponsorisé par la Sécurité Sociale. Du tout bon donc pour les Phocéens. Sauf qu'en pointe, l'atout maître se nomme Dédé Gignac. Acheté une blinde (18M€), le double du prix de Chicharito, APG avait l'occasion de faire taire les critiques et de rentrer dans l'Histoire du club, comme Trezeguet l'avait fait en 1998 en offrant la qualif' à Monaco d'un missile sol-air. Pas le même calibre. Alors que Trezeguet était une arme de destruction massive dans la surface, Gignac préfère jouer avec un pistolet à eau. L'occasion qu'il bazarde juste après l'ouverture du score des Red Devils doit sceller son destin sous les couleurs olympienne. En effet, ce n'est pas tant le fait de manquer une occasion qui est grave, c'est la manière dont Gignac a joué le coup. Genre, "j'vais lober Van der Sar et viser la lucarne puisqu'on y est". Pas facile quand on a les pieds palmés nan?!

Autre immense déception de la soirée, Lucho. Inexistant, il a été incapable de jouer le rôle de playmaker pour lequel il avait été recruté et faire passer un palier à l'OM. Finalement, c'est lui qui est resté sur le palier de ce match capital où il devait porter ses coéquipiers. A l'inverse, Cheyrou a pris le leadership avec Andre Ayew et il a été le fer de lance des offensives marseillaises. A se demander pourquoi DD lui préférait Kaboré.
De l'autre côté du pitch, les joueurs chargés d'ambiancer étaient Scholes et Giggs et ils n'ont pas failli. Peu surprenant certes. Tous deux font partie de ces joueurs cliniques, qui ratent rien ou peu et qui savent être décisifs. L'ADN Manchester United en somme. Malgré sa faiblesse technique et physique, Wes Brown l'a aussi. Tous les Red Devils savent comment se comporter dans les matches à élimination directe. L'épisode face au Bayern la saison dernière n'est qu'un épiphénomène. MU ne répète jamais ses erreurs.

Désormais pour l'OM, il va falloir apprendre à recruter intelligemment. Intelligemment! Il est impératif d'arrêter de prendre des joueurs Made in Ligue 1, acheter à prix d'or alors qu'ils ont à peine une saison potable dans les jambes. Malgré ses efforts, Rémy a-t-il le potentiel pour devenir un grand attaquant à Marseille? Comment faire maintenant pour refourguer Gignac sans faire de perte? En début de saison, l'OM cherchait un tueur, a tergiversé avant de sortir 33 M€ du chapeau fin août pour 2 joueurs moyens. Et après, on parlera de la fiscalité française! Pour 20M€, l'OM ne peut pas trouver un très bon attaquant de niveau international? Un bon c'est quand même mieux que 2 médiocres ou pas?

Défensivement, l'OM est trop light et s'apprête à paumer Taiwo sans toucher un radis. Formé au club, le Nigérian fait payer la politique humaine et sportive de Deschamps et Anigo. Et on ne peut réellement donner donner tort au latéral gauche. Par ailleurs, quid de l'avenir de Mbia? Cigare cubain de première catégorie, le Camerounais est persuadé d'être un cador en milieu de terrain. Désolé, mais on ne s'en ait pas tellement aperçu hier soir. DD a tenté le coup -gagnant- face à Rennes vendredi dernier. Sauf que les mecs dans les maillots rouges n'étaient pas tout à fait du même acabit...

Les dirigeants olympiens doivent s'astreindre à bâtir une équipe capable de viser le dernier carré de Champion's. L'Olympique lyonnais avait bien commencé mais s'est fourvoyé en préférant des joueurs de L1 surcoté. Les Marseillais ne doivent pas faire la même erreur et viser l'excellence. L'OM a le plus beau palmarès du football français, a déjà goûté à la victoire suprême et ne doit jamais se contenter de la moyenne et de la médiocrité. Il faut tirer les leçons de cette défaite pour que l'OM retrouve son lustre passé. Mais pour cela, il faudra davantage de l'ambition et de la compétence.

Choa d'Arelate

mardi 15 mars 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 23)

Richert: mais que foutait le Sochalien au Japon avec son échelle?

Buffon: joue en porte-jarretelles. N'importe quoi.

Radu: bon alors, quitte à fondre un fusible et être expulsé, autant mettre un vrai coup de tête et ne pas s'arrêter en plein élan.

Sagna: déglingue Evra toute la partie avant de déglinguer Djourou, le seul défenseur potable d'Arsenal. S'il n'a pas réussi à envoyer Evra en tribunes pour affronter l'OM, il a au moins réussi à envoyer un coéquipier à l'hosto.

Khadafi: le Guide de la Révolution lybienne est un maître tacticien, un orfèvre de la répression. Pendant 2 semaines, il fait croire aux rebelles qu'ils vont parvenir à marquer avant de lancer une offensive impressionnante à coups de lance-roquettes. Y a bien que la diplomatie française qui ait pu penser que Mouammar aller perdre. Putain de matches aller/retour!

Fabio/Rafael: Ferguson est un malin, il a placé ses jumeaux milieux offensifs comme ça, lorsqu'ils permutent, les défenseurs ne savent plus à qui ils ont affaire.

A.Ayew: on ne se répétera jamais assez, ce garçon là est un futur très grand.

Dame Nature: Richter 1 / Japon 0.

Nenê: un footballeur, qui plus est le meilleur joueur de son équipe, qui fait son mea culpa en termes plus que durs, c'est suffisamment rare pour le souligner.

Robben: la mobylette batave est de retour et trace sa route à 200 à l'heure. Jusqu'à la prochaine panne de pot d'échappement.

Charisteas: le Grec a marqué. Pas à l'entraînement hein, en match! Pour de vrai! Rendez-vous dans 4 ans donc.

Mirco Bergamasco: sa transformation décisive à Flaminio restera dans la légende du rugby italien. Et ça apprendra aux Français à mépriser les Italiens!

Manu del Moral: il aime tellement marquer qu'il peut planter un doublé pour Getafe et aider son adversaire quand le besoin s'en fait sentir.

Hazard: ok, le mec inscrit des buts décisifs pour Lille mais, à un moment, va falloir arrêter tous ces jeu de mots pourris...

Benzema: triple-double pour le Merengue Made in Bron. Du coup, Higuain commence préparer ses fesses pour le banc.

Cabella: premier but en L1 pour le Corse de l'AC Arles et quelque chose nous dit que c'est loin d'être son dernier...

Sanchez/Di Natale: quasiment comme chaque semaine, le duo terrible de l'Udinese a régalé la Botte et les Frioulans rêvent de Champion's. Ont désormais leurs ronds de serviette dans cette rubrique.

Nuno Gomes: si la "Gamine" a joué et marqué, c'est bien que Benfica n'en a plus rien à faire du championnat...

Totti: un doublé du plus Romain des Romains face à la Lazio, ça n'a pas de prix. Francesco, 6 unico!

Francesco della Nuejouls

vendredi 11 mars 2011

On parle tous football: aller à la buvette

Cher ami(e) supporter, toujours à l'affût d'une nouvelle découverte, il est désormais temps de te familiariser avec une activité qui sied parfaitement à tout amateur de football qui se respecte: boire des coups. C'est de cette pratique assidue qu'est née cette expression fort utilisée, surtout quand tu as Grégorini dans tes bois: aller à la buvette.

1) Mise en situation
Un coup franc excentré est sifflé en défaveur de votre équipe. Après avoir copieusement insulté l'arbitre, ce bigleux, votre coeur bat la chamade (rien à voir avec la célèbre R 19) en l'attente du coup franc. Frappé rentrant, vous le sentez mal car votre gardien est réputé pour être atteint de strabisme dès qu'il s'aventure hors des 5,50 mètres. Evidemment, ça loupe pas, le portier tente une sortie des poings mais s'entrave royalement, surprenant ses défenseurs et laissant sa cage totalement délaissé. Trop heureux de la chance, un attaquant qui totalise 2 buts en carrière (genre Moussilou ou Bamogo) récupère la gonfle et marque dans le but vide. Si vous avez du bol, la scène se passe dans les arrêts de jeu et si, vraiment, vous êtes bordé de nouilles, ce but encaissé condamne votre équipe à la descente ou l'empêche d'obtenir le titre.

2) Interprétation scénique
Déjà bien dégoûté par la nullité crasse du débile qui joue avec des gants, vous devez prendre votre auditoire à témoin avec un moue mêlant énervement, exaspération et résignation. Ainsi, tournez-vous vers la personne qui vous a semblé la plus réceptive à vos élans lyriques pendant le reste du match et déclamez distinctement: "il est allé à la buvette lui c'est pas possible!". Veuillez insister sur l'impossibilité, c'est important. En effet, cela ajoute de la frustration dans vos propos car le gardien n'en est pas à son coup d'essai, la saligaud. Vous pouvez ajouter un "putain" en début de phrase et un "cet enculé" (Oui c'est vulgaire. Mais tellement bon aussi.) à la place du "lui" en guise d'hyperboles.

3) Synonymes
"Aller à la buvette" a plusieurs synonymes et il est important que vous les connaissiez afin de ne pas passer pour un Footix de bazar. Ainsi, vous pouvez crier un "Il est allé voir une copine ou bien?", ou un "Il est parti à la pêche", ou un "Il est parti aux pâquerettes lui". Ainsi, si vous entendez cette tirade dans l'assistance, vous ne serez pas déboussolé outre mesure.

Avec cette nouvelle leçon, vous devenez de plus en plus pertinent dans vos observations. La passion que vous mettez est tout à votre honneur et vous parvenez à faire figure de sage de la pensée footballistique. Continuez ainsi et, bientôt, vous donnerez l'impression d'être un vieux de la vieille.

Choa d'Arelate

Benfica craque en premier

En dépit d'un début de saison chaotique, Benfica espérait revenir sur Porto malgré 8 points de retard et des Dragons toujours invincibles. Sur une impressionante série de 17 victoires consécutives, le SLB avait donné des signes d'inquiétude face au Maritimo (2-1) mais un dernier quart d'heure de feu et un golazo de Coentrao à l'ultime seconde l'avait sauvé de la défaite. Face au Sporting Braga en revanche, les Aigles sont repartis avec une défaite dans les valises et plus aucun espoir de conserver son titre. Pourtant, la partie avait idéalement débuté avec l'ouverture du Conejo Saviola, qui avait bien suivi un coup franc de Cardozo repoussé par le gardien (25'). Bien meilleurs en C3 qu'en championnat cette saison, les guerriers du Minho parvinrent à renverser la tendance, bien aidés il est vrai par une expulsion très sévère de Javi Garcia à la 41ème minute. Sur le coup franc qui suivit, Hugo Viana égalisa grâce à une magnifique boulette de Roberto. Entré à la pause, le Brésilien Mossoro trouva la lunette du portier lisboète d'une sublime frappe des 25 mètres (77'). Toujours en lice en Bwin Cup (équivalent de la Coupe de la Ligue), en Taça Portugal et en Europa League, les hommes de Jorge Jesus ont quand même de quoi de consoler.

Dans le 2ème choc de cette 22ème journée, Porto a vaincu le Vitoria Guimaraes au Dragao. Après une première mi-temps largement dominée par les Portistes, Falcao, déjà double buteur pour son retour en tant que titulaire, ouvrit le score à la 67ème minute, servi admirablement par son compatriote James Rodriguez. Dans les arrêts de jeu, el Cebolla Rodriguez, ancien du PSG, scella le sort de la rencontre qui permet aux hommes de Villas Boas de prendre 11 points d'avance sur Benfica. Toujours en lice en Ligue Europa, Porto a tous les atouts en main pour envisager un doublé. En revanche, Guimaraes, pourtant en mesure de ravir la 3ème place au Sporting Portugal avant la 21ème journée, se retrouve désormais 5ème derrière Paços de Ferreira, auteur du nul (0-0) face à Naval, et a seulement 1 point de Braga.

En attendant l'arrivée prochaine de Franck Rijkaard à sa tête, le Sporting Portugal a remporté 3 précieux points face à Beira Mar grâce à une victoire sur sa pelouse de l'Alvalade par la plus petite des marges. Pendant le premier acte, les Lions ont essayé à plusieurs reprises de trouver l'ouverture par Yannick, Valdés et Salomao sans y parvenir. Néanmoins, c'est Beira Mar qui se procura les meilleures occasions en début de 2ème période par Artur sur une ogive de 30 mètres et par Elio, vendangeant une ouverture superbe du même Artur. Malheureux sur sa tentative, Elio provoqua un penalty pour une main dans la surface qui lui coûté également un 2ème carton jaune synonyme d'expulsion. Matias Fernandez ne manqua pas l'occasion d'inscrire le seul but de la partie d'une frappe en force. Avec ce succès, le Sporting prend 3 points d'avance sur Paços de Ferreira et 4 sur le Vitoria Guimaraes.

Choa d'Arelate

Donetsk, tout sauf une surprise

Quand la Roma a hérité du Chakhtar Donestk, la Louve a soufflé et savouré. Tu penses, tomber sur une équipe qui pue le goulag, c'était du pain béni. Sauf qu'en plus de la crise qui a secoué la Via Trigoria en février, les Giallorossi n'avaient pas prévu de se faire latter aussi sévèrement. Et sous-estimer les Ukrainiens, ça coûte cher. Six galettes dans le filet plus tard, Donestk do Brasil a prouvé à toute l'Europe qu'il faudrait compter avec lui pour la suite de la compétition et pour les années à venir.

Depuis 1996, le taulier du club est l'homme d'affaire Rinat Akhmetov et est considéré comme le véritable boss du pays, grâce à l'empire industriel qu'il a bâti dans l'acierie (nda: pendant la période soviétique, Donetsk était appelé Stalino. Pas en hommage à qui vous savez, mais car stal signifie acier dans la langue de Belanov) et qui compte pas moins de 160 000 salariés. Ces dernières saisons, le Chakhtar ne cesse de monter en régime. Pour mémoire, en 2009, l'OM avait pris la porte face aux Mineurs (2-0; 1-2), tout comme Tottenham, le CSKA Moscou avant et le Dynamo Kiev après eux. Ce n'était qu'une étape pour eux puisqu'ils ont finalement soulever le trophée après une victoire face au Werder Bremen (2-1 a.p.). Pas suffisant cependant pour être pris au sérieux par les habitués de la Champion's.

En championnat, les Stakhanovets (en hommage au célèbre mineur) ont remporté le titre en 2002, 2005, 2006, 2008 et 2010 et offrent désormais une alternative plus que crédible à l'éternel Dynamo Kiev. Mieux, les Taupes sont devenus la principale puissance ukrainienne, malgré les bons résultats du Dynamo de Chevchenko en Europa League.

Mais avant de chercher les raisons de ce succès sur le terrain, il faut en préambule regarder du côté du banc de touche. En effet, le Roumain Mircea Lucescu dirige son équipe d'une main de maître, avec une arrière-garde composé de grognards essentiellement Made in Ukraïna- hormis le Roumais Rat et le capitaine croate Srna- et avec une attaque aux forts accents brésiliens. Etrange au demeurant qu'aucun club français n'ait songé à le recruter, histoire de voir autre chose que des bourrins...
Au final, l'alliage est détonant. Premier de leur groupe devant Arsenal, les Stakhanovets ont frappé un grand coup lors des 8ème de finale de Champion's, indiquant clairement qu'ils n'étaient pas venus en touristes et que leurs adversaires auraient bien torts de les mépriser.

Depuis plusieurs années, Donetsk est devenu une colonie auriverde. Durant les 5 années qui se sont écoulées, on ne compte plus le nombre de Brésiliens qui ont peuplé les lignes d'attaque: Matuzalem, Elano, Fernandihno,Ilsihno et un certain... Brandao. D'ailleurs, quand on voit le talent des Jadson, Willian Borges, Luiz Adriano et Alex, on peut se demander pourquoi l'OM a jeté son dévolu sur 'J'ai pas touchéaou'... Avec l'arrivée du Croato-brésilien Eduardo, l'ancien d'Arsenal à la cheville de fer, l'attaque des Mineurs a mis minable la défense romaine qui n'a jamais semblé aussi démunie.

Afin de parfaire le tableau, la toute nouvelle Donbass Arena (nda: Donetsk est la capitale de la région du Donbass) a été inaugurée en août 2009, a une capacité de 51 000 places et a coûté la bagatelle de 250 millions de dollars. Il fallait bien ça pour doter le Chakhtar d'une enceinte 5 étoiles UEFA. La finale de la C1 ne devrait pas tarder à y faire escale...

Avec cette victoire totale face à la Roma, le Chakhtar Donestk est sorti du bois et fait figure d'épouvantail pour la suite de la compétition. Vingt-cinq ans après la victoire du Dynamo Kiev de Valeri Lobanovski en Coupe d'Europe des Clubs Champions 1986, l'Ukraine se prend à rêver d'un successeur au palmarès. Et des Ukrainiens qui dansent la samba, c'est vrai que ça pourrait être sympa.

Фран Правда (Tu sais pas lire le cyrillique? Débrouille-toi!)

mercredi 9 mars 2011

La Ruhr des miracles

C'était trop beau pour être réalité. Favori de ce 8ème de Champion's, València préfère décidément le costard de challenger. Comme au match aller, les Chés ont très tôt ouvert la marque avant d'être rejoints puis vaincus par Schalke, bien plus réaliste. Sans bénéficier d'une montagne d'occasions, les Allemands ont planté aux moments clés, juste avant et après la pause. A l'inverse, València a eu les cartouches pour renverser la vapeur et passer le cut mais les hommes d'Unaï Emery n'ont pu attraper la cible et voient s'échapper une qualification plus qu'accessible.

Les Blanquinegros ne sont pas venus en touristes et impriment le tempo d'emblée, de la même manière qu'à Mestalla trois semaines auparavant. A la 17ème minute, exactement comme à l'aller, le VCF ouvre la marque. Topal balade son défenseur et centre en plein dans la poire de Ricardo Costa dont on ne sait toujours pas vraiment ce qu'il pouvait bien faire là. Schalke n'a pas plus d'occasions qu'en terres valencianes mais sait pertinemment qu'il peut compter sur un allié de poids: la faiblesse criante de la défense ché, hormis Mathieu une nouvelle excellent. Action, réaction: à quelques encablures de la pause, Gavranovic provoque un coup franc à 20 mètres que transforme Farfan d'une frappe imparable.

Si la 1ère mi-temps avait davantage était en faveur des Chauve-souris, la 2ème mit en exergue leur manque de concentration et d'implication. A la 51ème minute, Guaita partit à la buvette sur un centre que la défense semblait en mesure de repousser puis repoussa la frappe qui suivit... sur Gravanovic qui touchait les deux poteaux avant de voir le cuir franchir enfin la ligne. Les 10 minutes qui suivirent furent valencianes mais Aduriz, déjà franchement nul à l'aller, manquait le coche à 2 reprises. N'est pas El Guaje Villa qui veut... De quoi laisser pas mal de regrets à ceux qui espéraient la titularisation de Soldado, d'autant plus qu'Aduriz revenait à peine de blessure.

Les Allemands, sans être transcendants, géraient bien leur affaire et laissaient Tino Costa, entré à la place d'un Banega décevant, puis Mathieu manger la feuille de match. En fin de match, délaissé par sa défense parti à l'abordage, Guaita encaissait un dernier pion de Farfan, quelques secondes après avoir soufflé très fort sur le ballon pour que le lob de Gravanovic -évidemment- achevasse sa course sur la transversale.

Ainsi, au terme d'une partie où elle a démontré tout son sang froid, Schalke 'nounefir' sauve la peau de Magath mais, à la fin de cette confrontation, on a surtout l'impression que c'est València qui s'est piégé tout seul et a offert un bien beau cadeau aux joueurs de la Ruhr. A coup sûr, beaucoup d'équipes prieront lors du tirage au sort des quarts pour tomber sur les résidents de la Veltins Arena qui sera incontestablement l'équipe la plus faible du tableau. Mais visiblement, l'étiquette de second couteau lui va plutôt bien.

Cesc Romero

lundi 7 mars 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 22)

Heinze: encore plus flambé que des bananes au Grand Marnier, encore plus cramé que la garrigue varoise en plein mois d'août, Gabi a été dévoré tout cru par les Dogues lillois, surtout par Frau dans les arrêts de jeu. Pour rappel, ça se prononce "Rincé" en argentin. On comprend pourquoi.

Carragher: avec son tacle sur Nani, il avait les pieds encore plus décollés que les oreilles de Dany Boon. L'OM remercie le Rosbeef pour avoir mis le Portugais hors d'état de nuire pour la Champion's.

David Luiz: Boucles d'Or a relancé Chelsea face à MU avec un but d'avant-centre, exactement ce qu'est incapable de faire El Nino Torres et a stabilisé la défense des Blues depuis son arrivée au mercato. Ah ben oui, c'est quand même aut' chose qu'Alex!

Keita: sur sa 1ère tentative, il avait trouvé les ficelles mais était hors-jeu; sur sa 2ème, Messi lui a mâché le taf mais c'est bien le sosie de Thomas Ngijol qui a offert les 3 points au Barça contre Zaragoza.

Gattuso: quand il a marqué, comme dans les séries américaines qui se passent à Noël, il s'est soudainement mis à neiger.

Sculli: plante un doublé en 1ère période et fait une allergie à la pelouse comme un Gouffran de bas étage. N'empêche, depuis la séparation avec Mulder, Sculli s'en sort plutôt pas mal.

Chafni: fallait bien un but de ouf pour qu'Auxerre gagne enfin, après 16 matches sans victoire.

Gainsbourg: il est mort il y a 20 ans. Comme la chanson française qui se réclame de lui.

Hazard: maintenant, Kaboré sait qu'il vaut mieux s'agripper au Belge, même à 35 mètres de ses bois, plutôt que de se griller une cibiche et attendre que les potes compensent sa lenteur.

Pablo Hernandez: contre le Barça, il a mangé la feuille modèle géant mais il s'est rattrapé avec son doublé face à Majorque. Vu qu'il est bon un match sur deux, Unaï Emery ferait mieux de le laisser en tribunes face à Schalke.

Suarez: s'est offert une petite balade dans la défense des Red Devils et offert 3 galettes à Kuyt. Un festival face au rival honni, quoi de mieux pour devenir la nouvelle coqueluche d'Anfield. Fernando who?

Lisandro: un but du droit, un de la tête, un du gauche et une talonnade lumineuse pour Pjanic, l'Argentin est de retour au meilleur moment. Finalement, Arles a une utilité en L1. Dédicace aux collègues de Befoot.

Galliano: en fait, niveau punchlines, Mourinho est un peintre.

Abdellaoue: les habitués de cette chronique se rappelleront qu'il avait été nommé en début de saison. Face au Bayern Munich, le Norvégien a montré la voie et Hanovre a étalé les Bavarois, désormais bien largué dans la course au podium.

Sow: a remporté le challenge Wilson Oruma en tirant 45 mètres au-dessus alors qu'il n'était qu'à 10 mètres des cages.

Benzema: en pleine forme, il claque à tous les matches. Reste plus qu'à confirmer face à un cador.

Totti: oubli impardonnable de la semaine dernière alors qu'Il Capitano fêtait son 600ème matches sous les couleurs de la Roma. Encore toutes mes excuses, Grande Francesco!

Bonus track: la garde à vue de Brandao.
Policier (au fort accent méridional): "Alors comme ça, tu aurais abusé d'une jeune demoiselle dans une boîte de nuit aixoise..."
Brandao: "Non, non... j'ai pas touchéaou, j'ai pas touchéaou!".
Facile, certes, mais c'était trop tentant!

Cesc Romero

dimanche 6 mars 2011

Comme un boomerang*

"Je sens des boom et des bang agiter mon coeur blessé, l'amour comme un boomerang me revient les jours passés à pleurer les larmes dingues d'un corps que je t'avais donné".

Pour cette 26ème journée de Ligue 1, les arbitres professionnels français voulaient frapper un grand coup. Excédés du traitement dont ils étaient les victimes, insultés, contestés par joueurs, entraîneurs, journalistes et consultants (en un seul mot), la corporation avait décidé de retarder les matches de 15 minutes (30 minutes pour les matches du samedi de L2, uniquement pour la forme). Bon alors de prime abord, ça fait mesure à 2 balles mais, comme le diraient Hervé Dumont et Jean-Claude Convenant, ça aurait bien fait chier la direction. Comprendre Canal + qui aligne 600 millions de biftons pour profiter du pestacle magnifique du championnat hexagonal. Heureusement qu'Arles est là pour augmenter la moyenne de buts. Sauf que Marc Batta et ses petits protégés n'avaient pas prévus le retour du boomerang. Et, si on veut manier l'euphémisme, c'est peu de dire qu'ils l'ont pris en plein dans la poire.

Personnages indispensables au football, les arbitres ne sont pas en odeurs de sainteté. Leurs actions sont décryptées, analysées et, immanquablement, ce sont eux les coupables. Encouragée par la plupart des media, la psychose anti-arbitre ne cesse de se propager et il ne passe pas une semaine sans qu'un entraîneur ou un président ne s'en prenne au corps arbitral. A force de toujours taper et taper, les arbitres se renferment, deviennent hautains et se coupent de l'environnement footballistique. Et le tableau est complet quand les anciens collègues déglinguent en direct aux heures de grande écoute. N'est-ce pas Monsieur Veyssière?

Toi qui fait partie du gang, de mes séducteurs passés, prends garde à ce boomerang il pourrait te faire payer toutes ces tortures de cinglés que tu m'as fait endurer.

Souhaitant mettre le monde du football face à ses responsabilités, le Direction Nationale de l'Arbitrage (DNA ne veut pas seulement dire Dernières Nouvelles d'Alsace!), les hommes au sifflet voulait attirer l'attention: caramba encore raté! La Ligue et la FFF n'en ont eu cure (de désintox') et ont convoqué des arbitres de... National pour les remplacer! Elle était pas prévue au programme celle-là hein! Le fond n'était pas encore touché puisque l'ensemble des clubs ont salué les performances de ces novices, proches des joueurs, détendus, souriants, ne sifflant pas toutes les 20 secondes. Ces arbitres ont pris du kif à arbitrer des L1 mais, faut être lucide, ils seront blacklistés par la DNA dans la suite de leur carrière, comme ce le fut en Espagne auparavant. Histoire d'être totalement ridicules, les arbitres pros ont été jusqu'à refuser de prêter les oreillettes pour communiquer avec les assistants, assistants qui complétaient des trios inédits. Ou comment tendre un piège parfait aux collègues.

Ma raison vacille et tangue, elle est prête à chavirer, sous les coups de boomerang, de flash-back enchaînés et si un jour je me flingue, c'est à toi que je le devrais.

Pourtant, le coup de gueule des arbitres étaient légitimes. Se faire insulter, souvent sans raison et uniquement pour masquer la faiblesse des équipes sur la pelouse, ça va un moment. Ce qui ne signifie pas que les référés français cassent la baraque. Mais, aux niveaux inférieurs, comment se faire respecter, surtout quand on est livré à soi-même un dimanche matin pour un obscur match de District? Comment créer des vocations? S'il n'y a plus d'arbitres sur les terrains, qui donc se fera traiter d'enculé et de fils de pute? Surtout, les critiques émanant des acteurs du foot ne sont généralement pas fondées et sont exagérés. La contestation est l'instrument favori des faibles et des perdants qui ne se remettent jamais en question on ne l'écrira jamais assez.

Au final, les arbitres voulaient davantage de respect, le football hexagonal ne leur a adressé que du mépris et du cynisme. C'est une bonne occasion pour la DNA de se regarder dans une glace, cesser avec les conflits internes stériles qui gangrènent l'arbitrage français depuis des années. Les arbitres, de même que le zélé conseil de l'éthique, méritent être protégés mais ils doivent impérativement retrouver une certaine proximité avec les joueurs et les entraîneurs. L'arbitrage français dans son ensemble est malade et il est obligatoire de trouver une solution pour retrouver la sérénité.

Sache que ce coeur exsangue pourrait un jour s'arrêter si, comme un boomerang, tu ne reviens pas me chercher, peu à peu je me déglingue, victime de ta cruauté.

*Gainsbourg is still alive...

Francesco della Nuejouls

vendredi 4 mars 2011

Falcao soigne son retour

De retour après une longue période d'absence, Falcao n'a pas manqué son retour en tant que titulaire en Liga. Face à Olhanense, le Colombien s'est offert un doublé et a touché une fois le montant de Batista. Lors d'un match où, malgré la très nette domination des Dragons, Porto a dû attendre la 67ème minute et un bijou du Samouraï Belluschi pour enfin prendre l'avantage. Dans la foulée, Falcao inscrivait le but du break et parachevait le succès portiste dans les arrêts de jeu, bien aidé par le gardien qui relâcha une mine d'Hulk, toujours en manque de réussite malgré de nombreuses tentatives dangereuses. La reformation du duo à la pointe de l'attaque du FCP rendra-t-elle son modjo à l'Incroyable? Villas Boas l'espère de tout coeur, surtout avec les 8ème de finale d'Europa League qui se profilent.

Le dauphin Benfica s'est sorti in extremis du guêpier tendu par le Maritimo. Menés 1-0 sur sa pelouse à 10 minutes de la fin, les Aigles l'ont finalement emporté sur le fin grâce à des réalisations de Salvio, déjà buteur lors du derby la semaine dernière, et Coentrao, passeur sur le 1er but, dans les arrêts de jeu. Avec 18 points d'avance sur le Sporting Portugal, le SLB peut désormais totalement se focaliser sur son 8ème de finale d'Europa League face au PSG. Deux matches à la maison en somme.

Celle-là, il faut bien avouer qu'on ne l'avait pas vu venir! Sur sa pelouse, le Vitoria Guimaraes a manqué l'occasion en or qui lui aurait permis de passer devant le Sporting Portugal en cas de succès. Face à l'Académica Coimbra qui n'avait plus gagné depuis des temps immémoriaux, le Vitoria peut regretter le raté invraisemblable de Toscano à la 8ème minute. Les arrêts du gardien français Peiser ainsi que sa transversale ont permis aux Estudiantes de rester au contact et c'est en contre qu'Eder a délivré ses coéquipiers, imité dans les arrêts de jeu par Laionel, auteur d'un joli lob. Cette victoire donne de l'air à Coimbra qui voyait la zone de relégation de plus en plus près. En revanche, pour Guimaraes désormais 5ème, c'est un coup d'arrêt et il faudra créer l'exploit pour vaincre Porto ce week-end.

Après une défaite face à Benfica, le Sporting Portugal toujours en proie à des problèmes institutionnels pensait se reprendre face au Nacional Madeira. Raté! Lors d'une partie jouée sous une purée de pois, les insulaires ont inscrit le but de la victoire dès la 19ème minute par Mateus. L'exclusion de Joao Aurélio à l'heure de jeu n'a pas permis aux Lions d'égaliser et de sauver les meubles. Malgré cette défaite, le Sporting conserve la 3ème place mais le nombre de postulants au podium augmente. Combien de temps les Lions pourront-ils résister?
Résumé vidéo: http://www.zerozero.pt/video.php?id=114323 (si vous aimez les monochromes).

Sans faire de bruit, Paços de Ferreira fait son chemin. Dans le ventre mou à la reprise en janvier et grâce à sa victoire face au Vitoria Setubal, Paços remonte à la 4ème place ex aequo avec Guimaraes et talonne le Sporting Portugal. Reste à savoir si cela durera où si l'équipe marquera le pas dans la dernière ligne droite.

Choa d'Arelate

jeudi 3 mars 2011

Le niveau de la Liga affaiblit-il le Barça?

Hier soir sur la pelouse de Mestalla, le Barça a conforté son avance en tête de la Liga. Au terme d'un match remporté 1-0 en terres valencianes, une première pour Pep Guardiola, les Culés peuvent légitimement se satisfaire de cette victoire face au 3ème du classement. Cependant, durant 30 minutes en 2ème mi-temps, les Chés ont fait bien mieux que se défendre et sont à nouveau passés près de l'exploit. Si cette demi-heure moyenne des Blaugranas paraît inquiétante, elle est, au contraire, un très bon signe pour le Pep-show.

Tout d'abord, et c'est convoquer Lapalisse dans le bureau du proviseur, le Barça n'a pas d'adversaire valable dans le pays de Juan Carlos. Cette saison, seuls València et Villareal ont soutenu la comparaison pendant une partie du match, faisant parfois trembler l'Invincible Armada. Néanmoins, à l'arrivée, le manque d'efficacité des Chés et du Sous-Marin Jaune a permis à Messi and co. de s'en sortir sans dommages. Le problème, c'est que ces deux équipes sont bien les seules à avoir malmené le Barça cette saison. Le reste de la Liga ne fait pas le poids et on ne rappellera pas l'épisode historique du clasico. Ainsi, le manque de concurrence n'aiguise pas la gniaque des Barcelonais.

Si on avait du temps à paumer, on pourrait énumérer le nombre de roustes infligés par les Catalans contre ses petits camarades de Liga. La différence de buts en leur faveur est colossale, voire indécente (en varappe), et témoigne à merveille de la mainmise technique mais aussi, et peut-être même surtout, psychologique. En effet, prendre 'seulement' 3 cageots dans la musette est presque devenu un titre honorifique. Gijon a accroché 1 point mais en se regroupant à 10 devant ses bois comme un anonyme club de DH en Coupe de France qui jouerait une Ligue 1. Tu parles d'une ambition.

Imbattable en Espagne, le Barça sait qu'à n'importe quel moment il peut exécuter son adversaire. Et ça le rend particulièrement prétentieux et insupportable. C'est bien simple, hier soir, en première mi-temps, on aurait cru voir le Real Madrid. Messi s'est promené dans une défense en carton (sauf le côté gauche avec Jordi Alba et surtout Jérémy Mathieu, au top du Hip Hop décidément) mais a voulu faire le mariole et tenté de ridiculiser Guaita. Oui, la Puce nous a fait tiquer (jeu de mots garanti sans colorants ni conservateurs, copyright choa-garra-charrua) et ce n'est pas la première fois, remember le 8ème de finale aller à Arsenal. Quand c'est Cricri Ronaldo qui fait ça, attention ce qu'il prend comme beignes... La fausse modestie est sans doute pire que l'arrogance. Mais Messi, c'est le gentil de l'histoire donc silenzio stampa...

De plus, et c'est certainement le plus ennuyeux pour les Culés, ils ne sont plus habitués jouer des matches au couteau où l'enjeu et la tension sont prégnants et à la fin desquels le perdant joue à Marie-Antoinette et Louis XVI. Coller une tartine au Real Madrid, c'est bien, ça fait marrer tout le monde (sauf les Meringues of course) mais toujours l'emporter easy rider n'est pas une si bonne préparation pour la Champion's. La saison dernière, l'Inter avait piégé les Catalans aussi bien à l'aller qu'au retour car le manque de concurrence au quotidien, et malgré la très bonne saison de la Maison Blanche, leur avait nui dans les clutch moments. Sans parler d'Ibra, plus Pirouli de Malmö que jamais. Lors du 8ème de finale aller de Champion's, les Blaugranas étaient largement au-dessus des Gunners mais, à force de se penser invincible, ils ont mangé bon en seulement 5 minutes. Pas de quoi s'affoler puisqu'avec un but planté en terres rosbeef ainsi que les absences conjuguées de Walcott et Van Persie a.k.a. man of fire for one month, les Catalans, en dépit d'une charnière qui s'annonce freestyle (Piqué suspendu, Puyol blessé), sont ultra-favoris. Pour les tours suivants en revanche...

Si le Barça peut savourer le titre de champion tant son avance est confortable, il aurait tort d'imaginer que la Champion's est d'ores et déjà dans la salle des trophées. La suprématie culé conjuguée à l'irrégularité de ses poursuivants sont de nature à trahir une équipe que rien ne semble arrêter pour l'instant. Si un tel scénario se produisait, il serait alors temps de se poser la question du réel niveau de la Liga.

Cesc Romero

mardi 1 mars 2011

La Révolution italienne n'a pas eu lieu

Ce pouvait être un tremblement de terre à en faire pâlir la Nouvelle-Zélande. Ce pouvait être une date à marquer d'une pierre blanche dans l'Histoire de la Serie A. Finalement, ce fut un rendez-vous manqué. Arrivés pleins d'ambitions, les Napolitains ont été laminés par des Milanais qui, sans se fouler et avec une offrande de l'arbitre, ont quasiment ruiné tout espoir de Scudetto pour les hommes de Mazzarri. Ainsi, en l'espace de quelques jours, Naples a tout perdu, ses espoirs européens et son rêve de devancer les clubs du Nord. Désormais troisième au classement, les coéquipiers du Matador Cavani se remettront-ils de cette déception?

La dernière fois que le Napoli a goûté aux joies du Scudetto, c'était en 1990. A l'époque, l'ère Maradona est à son crépuscule. Encore plus qu'une ville, c'est tout le Sud de la Botte qui jubile. Eux, les pauvres, les paysans, moqués, toisés par les 'riches' du Nord, triomphaient. De 1984 à 1991, sous l'impulsion de l'Idole, les Azzurri ont joué les premiers rôles à la fois en championnat mais également sur la scène européenne avec une victoire en UEFA en 1989. Vingt et un ans plus tard, le héros local est toujours sud-américain mais vient d'Uruguay. Depuis le début de saison, Edison Cavani marche sur l'eau et entraîne ses compères avec lui. L'affrontement face au Milan au Stade San Siro devait symboliser le retour des Partenopei sur la plus haute marche de la Serie A. Il n'en a rien été. Bien au contraire.

Les plus pessimistes l'avaient annoncé: en plus de la suspension de 3 matches pour crachat la semaine dernière du Pocho Lavezzi, il y avait fort à parier que l'arbitrage de l'homme en noir pencherait en faveur des Rossoneri. Force est de constater que la polémique n'est pas près de s'éteindre du côté du Vésuve, car le penalty sifflé en début de 2ème mi-temps a surpris tout le monde, y compris les Milanais eux-mêmes qui réclamaient un corner. Dans l'absolu, l'arbitre n'a pas commis d'erreur puisque Aronica a bien touché le ballon du coude mais la sanction peut paraître fort sévère. Il n'en fallait pas plus à Zlatan pour donner un avantage déjà définitif à son équipe. La fin du match fut une promenade de santé pour des Milanais plus réalistes, emmenés par un Pato remarquable après le retour des vestiaires, auteur d'une passe déc' et d'un amour de frappe enroulée pour parachever le succès des Casciavit. 3-0, merci d'être venu et à la prochaine.

On attendait beaucoup quant à la qualité du jeu produit par les deux équipes. La première mi-temps a été tellement décevante qu'on a failli zapper sur Le Havre/Tours! Certes, la pluie n'arrangeait pas les choses mais la nervosité ambiante a nuit au spectacle. Au terme des 45 minutes, rien à se mettre sous la ratiche. Pato tentait mais loupait et s'énervait, Robinho se prenait pour Romario en se signant à chaque fois qu'il mangeait une occasion (et il y en eut un sacré paquet) tandis que Cavani ne touchait pas une bille. Zlatan et Hamsik ne firent guère mieux au demeurant.
La deuxième mi-temps partit sous un tout autre rythme mais le penalty mit fin d'emblée à tout suspense. Ceux qui espéraient une réaction d'orgueil des Napolitains perdirent leur temps. Mazzarri eut beau tomber la veste, crier, gesticuler, ses joueurs semblaient sans jus, incapables de bouger le bloc collectif bâti par Allegri. Pato retrouvait ses cannes pour offrir un centre au cordeau parfait pour Boateng avant de finir himself le boulot d'une frappe superbe. Malgré tous les tifosi azzurri, Naples repartait une main devant, une main derrière, vaincu par l'expérience milanaise. Une bonne leçon pour l'avenir.

Si Naples est capable de coups d'éclats, comme ce fut le cas au Stadio Olimpico où la Roma fut ridiculisée par l'organisation et l'agressivité des hommes de Mazzarri, les Azzurri peuvent aussi passer complètement en traviole de matches a priori à leur portée. La défaite (2-0) face au Chievo en a donné une idée précise: au moment de profiter des coups d'arrêts milanais, Naples n'a su sourire à Dame Fortune et saisir la chance qui lui était offerte. Ce manque de lucidité sur certaines parties est l'apanage des équipes jeunes qui peuvent être fulgurants une semaine et amorphes la suivante. Des absences de clairvoyance particulièrement surprenantes quand on se remémore le nombre de matches qui basculèrent dans le "Mazzarri Time", frère siamois du "Fergie Time" mancunien. Où quand la jeunesse est un facteur à double tranchant...

De plus, le Napoli a un véritable problème de riche: la Cavani dépendance. Le Charrua a des stats de fou furieux avec une moyenne de quasiment un pion par match mais ses coéquipiers ont du mal à faire la diff' quand El Matador ne trouve pas les ficelles adverses. Malgré tout leur talent, Hamsik et Lavezzi ne sont plus aussi tranchants que la saison dernière et pâtissent aussi de la réussite insolente de leur numéro 7. Fort heureusement pour les Partenopei, Cavani ne se rate pas souvent devant la cage. Son match face à Milan, où il a été totalement sevré de ballons, demeure un accident de parcours.

L'équipe bâtie par le duo De Laurentiis/Mazzarri est une des plus talentueuses de la Botte mais elle est encore jeune et a besoin de temps pour mûrir et donner sa pleine mesure. Qualifiés pour l'Europa League en fin de saison dernière, les Napolitains sont aux portes de la Champion's. Contrairement à un Milan vieillissant et à un Inter qui a le 'casino' dans ses gènes, Naples est en pleine ascension et en progrès constants et son retour au premier plan se fait de plus en plus pressant.
La Révolution n'a pas eu lieu cette année mais, sans nul doute, ce n'est qu'une question de temps.

Francesco della Nuejouls